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​Communiqué du parti RADHI

Au moment où les acteurs de la vie politique nationale appellent à cor et à cri à la tenue des assises nationales en vue, dit-on, d’une réconciliation des cœurs entre Comoriennes et Comoriens, des actes de bafouillement des libertés fondamentales deviennent de plus en plus fréquents, contribuant à polluer un environnement social et politique déjà dégradé.
Après la fermeture de la Barakat FM (le 31/12/2016) par un arrêté du préfet de Itsandra et la confiscation illégale des équipements de la station par les forces de sécurité, et ce malgré une décision de justice, les autorités nationales continuent son bonhomme de chemin tendant à bafouer les libertés de réunion et d’expression. 

En témoignent l’interdiction de la marche pacifique des syndicats de l’éducation pendant leur grève du mois de mai 2017, de la réunion de Monsieur Mahamoud Wadaane le dimanche 13 août dernier à Mbeni, le refus opposé à des citoyens d’organier un Barzangui à Ndzuwani (Bamabao Mtsanga), et la cerise sur le gâteau, le 17 août dernier, la fermeture par le préfet du centre et la confiscation du matériel de la station privée Radio Kaz par la gendarmerie, le seul motif avancé , des propos dit on subversifs, relevant  plutôt  du pénal. 

Le parti RADHI estime que de tels agissements de la part des autorités gouvernementales  constituent une grave entorse aux libertés fondamentales pourtant garanties par la Constitution de l’Union des Comores. Ils témoignent surtout d’une volonté manifeste à transgresser les lois de la République et ainsi piétiner les valeurs de démocratie et d’Etat de droit.

Sinon en vertu de quelle loi, un préfet s’adjuge le droit de fermer une station de Radio alors qu’en la matière la loi a dévolu l’autorité à un seul arbitre: le Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel (CNPA).

En vertu de quelle loi de la République les forces de l’ordre s’autorisent à enlever et confisquer les équipements des stations La Barakat FM et Radio Kaz alors que seul la justice peut ordonner des saisies ?

Le parti RADHI  condamne avec fermeté ces actes illégaux. 

Le parti RADHI exhorte les forces de l’ordre à se conformer à leur devise de servir la nation dans le strict respect des lois. 

Le parti RADHI appelle à cet effet le Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel (CNPA) à user des prérogatives qui lui sont dévolues par la loi pour la réparation des injustices commises et pour éviter, dans l’avenir, le recours à des pratiques violentes et arbitraires.

Enfin le parti RADHI  se réjouit de la réouverture de RADIO KAZ et appelle le gouvernement de la République à veiller au strict respect de la Constitution par la garantie et la préservation des libertés civiques et politiques, individuelles et collectives.

 

                                

 Fait à Moroni, le 22 août 2017. Pour le Secrétariat. Le Secrétaire Général

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