La politique politicienne et les nominations de copinage font du mal à notre pays les Comores. Les défis auxquels notre Nation est confrontée nécessitent le choix de femmes et d’hommes intègres, patriotes et surtout compétents. Bien sûr, le peuple jugera sur les actes et les résultats en fin de mandat. Mais les signaux et l’exemplarité de nos dirigeants qui sont au service de la Nation et donc de tous devraient fixer un cap constructif mettant fin aux pratiques passées de nomination de complaisance ou de politique politicienne… L’heure est grave et les attentes du peuple sont nombreuses.
Je formule le voeu que nos gouvernants changent de pratiques et adoptent des comportements exemplaires. Les beaux discours de campagne doivent devenir réalité pour relever les défis de développement et répondre aux préoccupations quotidiennes de la population notamment en termes création d’emplois et d’infrastructures sanitaires, routières et énergétiques.
Les actions du Gouvernement comorien et celles des exécutifs insulaires ne peuvent reposer éternellement sur des stratégies d’assistanat ou de mendicité. Il est urgent qu’une mobilisation nationale des ressources financières internes tant fiscales que non fiscales soit opérationnelles afin que les Comores puissent investir au service de l’économie réelle dans le cadre d’une Gouvernance transparente, rigoureuse et novatrice.
L’émergence des Comores implique des réformes structurelles à la fois courageuses, intelligentes et durables. Une réforme de l’Etat et du fonctionnement des administrations publiques s’imposent par l’engagement de mesures profondes tant en termes d’efficacité de l’Action publique qu’en termes de mise en œuvre des dispositifs efficaces de prevention et de lutte contre la corruption. Le principe d’impunité zéro devra s’appliquer à tous à commencer par les plus hauts dirigeants et les différents élus de la Nation. Le suivi des mesures engagées devra aller de pair avec la promotion effective de la culture de résultats et la responsabilisation des politiques, des chefs de services et des acteurs publics.
La volonté politique reste primordiale. Il est par conséquent de la responsabilité du président de la République des Comores et des Gouverneurs des îles d’assumer leurs responsabilités en se mettant au service de tous et non à celui du clan qui les ont emmenés au pouvoir.
Par Darchari MIKIDACHE, acteur politique et président du think tank « Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)
Avez-vous poussé le camion ou pas ? Seuls peuvent embarquer ceux qui l’ont poussé. On s’en fout des compétences !