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​Les assises nationales, est-ce pour un bilan ou pour un plan?

Opinion libre :

À un moment où il semble nécessaire de procéder à un examen des 42 années d’indépendance pour les Comores, le tableau de lecture s’affiche avec une  lucidité écrasante ; l’échec est le mot clé mais la défaite ne doit plus jamais être au rendez-vous; est-ce que rien de bon n’à été réalisé ou établi? Si, assurément.
Cependant, au lieu d’adopter l’attitude d’autosatisfaction des anciens ou le discours accusateur des jeunes générations, les assises auront mieux fait de se demander pourquoi nous avons failli et qu’est-ce que nous devons faire pour construire une indépendance sociale et économique.
Et, s’il est permis à une personne à qui on a arraché sa légitimité pour la placer aux mains des élus et représentants d’exprimer un avis sur des questions de législation, je proposerais une répartition décentralisée des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires dans les 3 îles.
Si on transferait les bureaux du gouvernement de l’union et l’État-major des armées à Moheli, que la gendarmerie fédérale placée sous l’autorité de l’assemblée nationale étaient toutes les deux établies à Anjouan, que la police nationale mise sous tutelle de la Cour fédérale de justice élisent domicile à Ngazidja, qu’une partition des services de renseignements était rattachée à la haute cour, et une partie confiée aux soins du ministère des affaires étrangères, que l’inerconexion des agences de sécurité travaillent en étroite collaboration entre les organes législatifs et les cours de justice, que tous les États-major des forces de défense et services de sécurité soient sous le commandement du chef des armées en la personne du président de l’union des Comores; chaque pouvoir ayant son propre organe d’enquête et d’intervention, aucune institution de l’État ne peut être à l’abri des poursuites en règle en cas de corruption ou d’abus présumés ou en cas d’arrestation en flagrant délit.
Les questions de la défense, de la sécurité, et de la justice étant réglées, reste à étudier celles de la gestion financière et économique suivant la classification décentralisée des administrations publiques à l’endroit des îles.
En effet, si la trésorerie générale est la collecte des contributions avancées par l’administration financière des îles en vue de permettre au gouvernement de l’union de s’acquitter de sa fonction régalienne et de soutenir en cas d’extrême nécessité les secteurs défaillants ou handicapés de l’économie d’une île en difficulté, alors ceci aura deux conséquences révolutionnaires dans la considération des questions de responsabilité élective ou nominative; car le gouverneur de l’île doit impérativement présenter un projet politique et et économique basé sur des calculs rationnels; et si une île donnée ou l’ensemble des îles doivent bénéficier de financement venant de l’union, et si l’union doit repartir ou orienter la gestion d’un financement étranger au bénéfice d’une île ou de toutes les îles, cela exige au préalable que le gouverneur dispose d’un plan de financement dans secteurs de production et de micro entreprises; car aussi, dans l’exécution de tel schéma l’exécutif de l’île ne saura désormais attendre le soutien exclusif du chef de l’État pour le progrès de l’administration de l’île à sa charge; autant l’union a besoin des îles pour élaborer son budget, autant les îles ont besoin du soutien et de l’appui du gouvernement de l’union pour combler d’éventuels handicaps.
Pourtant, supprimer la tournante et les gouverneurs des îles est livrer encore davantage l’État à l’équipe dirigeante pour en faire du pouvoir un gâteau des familles et amis politiques et consanguins.; le mal n’est pas dans la tournante en soi pour le moment, mais dans les compétences concentrées sous l’autorité du gouvernement de l’union qui en fait le nid de la corruption.

Alors donc, les assises nationales,est-ce pour un bilan ou pour un plan? En vérité nous manquons de politique de planification pour la production primaire ou économie de base, je crois pour les raisons telles que l’État consacre ses efforts pour la fonction publique qui est une application du salaire au lieu de définir une relation du travail publique, pour les raisons telles que les jeunes comoriens ont un mauvais penchant vers la fonction publique, que le secteur privé est banni par les commissions exigées, que les tâches manuelles, l’agriculture, l’élevage, et la pèche ne sont ni accecibles ni dans le goût des demandeurs de travail.
Pour mettre une pause dans ce chapitre, je rappelle que la législation future doit intégrer l’éducation de l’Islam dans l’enseignement, intégrer le muftorat dans l’assemblée nationale pour les questions religieuses, instaurer une enquête de moralité vue de l’Islam pour les élections et les nominations; car nous avons en Muhammad, le Messager de Dieu, prières et saluts de Dieu sur lui, le meilleur exemple, et Dieu nous de demandera compte le jour de la rétribution.

Muhammad Soidrouddyne Hassane 

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