La Ville de Ouani a accueilli ce mardi 19 septembre plusieurs autorités du pays à l’occasion du lancement officiel de la Campagne nationale de traitement de masse, pour la lutte intégrée contre la Filariose lymphatique et les parasitoses intestinales. Le Maire de la ville n’a pas manqué de souhaiter la bienvenue à tous ceux qui ont honoré l’événement par leur présence. Nombreuses personnalités ont fait le déplacement à Anjouan pour assister à ce grand rendez-vous qui marque la détermination de l’État Comorien à vouloir maintenir les progrès vers l’élimination de la Filariose. Le Chef de l’État ainsi que la Ministre de la Santé ont été représentés puisqu’ils se trouvent actuellement à New-York pour l’Assemblée Générale des Nations-Unies.
La Représentante de l’OMS a, dans son intervention, revisité l’histoire de la lutte contre la Filariose aux Comores. Elle a en effet rappelé que la première campagne du traitement de masse a eu lieu en 2001 pendant la présidence du Colonel Azali Assoumani. « Le Traitement a connu pendant cette période un grand succès à cause de la forte mobilisation des autorités politiques et religieuses notamment le Chef de l’Etat et le Grand Mufti », se souvient Docteur Soares Da Silva Rosa Maria.
En effet, ce nouveau traitement est une intervention qui vient après 4 passages de traitement de masse déjà effectué et qui ont permis au pays de passer d’une prévalence de la filariose de 4,3% en 2001 à 0,4% en 2007. Mais d’après la Représentante de l’OMS, « l’enquête d’évaluation de la transmission réalisée dans le pays en 2012 montre que la Filariose lymphatique n’est pas encore éliminée aux Comores », a-t-elle souligné.
Ce rapport aura alors suffit pour que le Groupe régional de la revue des programmes des pays préconise pour l’archipel des Comores d’organiser deux passages de traitement en 2017 et 2018. « L’OMS confirme sa disponibilité à apporter à la hauteur de ses moyens son appui technique et financier à ces campagnes », a déclaré le Dr. Soares.
Le Gouverneur Docteur Abdou Salami a trouvé les mots justes pour sensibiliser le public présent à la cérémonie à accepter « sans préjuger ni complexe », de passer le bon message à toute la population vis-à-vis du traitement contre la Filariose. « Nous sommes ici pour montrer au monde que nous voulons et acceptons d’éradiquer cette maladie », a soutenu le Gouverneur d’Anjouan dans son discours.
Le Vice-président Moustadroine Abdou, assurant l’intérim du Chef de l’Etat a invité tous les responsables de la Santé à « doubler les efforts en mettant en œuvre les stratégies les plus adaptées pour accélérer le processus d’élimination de la filariose dans notre pays d’ici 2020 », a-t-il dit. Cette déclaration est conforme à l’engagement du pays dans la mise en œuvre de la déclaration mondiale que l’Union des Comores a souscrit pour atteindre le développement socio-économique durable.
D’après le Vice-président, cette démarche « cadre bien la vision du Président, qui, dans le plan stratégique de faire des Comores un pays émergent, prévoit de doter le pays à l’horizon 2030, d’un système de santé cohérent, performant et mettant l’individu au centre des soins de santé accessibles à tous les citoyens et citoyennes reposant sur la stratégie des soins primaires préventifs et curatifs », a-t-il expliqué.
Dans sa conclusion, le Vice-président se dit convaincu que le pays vaincra la filariose et les parasitoses intestinales « comme nous sommes sur le bon chemin de libérer les Comores du Paludisme et d’autres maladies », a assuré l’intérimaire du Chef de l’Etat.
Les autorités présentes dans la cérémonie ont été les premiers à prendre le traitement. La distribution commencera du 26 au 28 septembre sur l’île d’Anjouan. En Octobre ce sera le tour de Ngazidja avant de finir à Mohéli.
Le Ministère de la santé
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