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​Ali Amir Sitty Echat, “il est possible de vivre son rêve avec peu de moyens”

“Il est possible de vivre son rêve avec peu de moyens”.
Ali Amir Sitty Echat est la promotrice du restaurant Bar Namadj à Moroni. La quarantaine, elle dirige donc l’un des restaurants les plus branchés de la capitale. Par passion de l’art culinaire, cette mère de 4 enfants gère ce grand projet qui fait aussi honneur à la cuisine comorienne. Celle qui vit sa passion dans la restauration, se confie à Salwa Mag une année après le lancement de Bar Namdj.

Pourquoi le nom Bar Namadj?
Bar Namadj, c’est un jeu de mot qui veut dire bar et eau. On a choisi ce nom pour sa signification qui veut dire programme, fête, pique-nique…etc. Les amis se retrouvent toujours pour un barnamadj!!!
D’où vient l’idée du restaurant?
En premier temps, j’ai ouvert ma page Facebook (La cuisine de Sitty), une page juste pour le plaisir de partager mes recettes. La magie a pris et les gens n’ont cessé de m’ interpeller et me demander pourquoi ne pas exercer ces talents culinaires dans un restaurant? Quand l’idée m’est venue, je n’ai pas lâché. Ma cousine Nadia Tourqui a qui j’ai exposé l’idée, n’a pas hésité un seul instant à m’accompagner financièrement et moralement. C’est là que Bar_Namadj’ est né. Un lieu magique où les amis, la famille, des hommes d’affaire, des personnalités, des femmes, des jeunes se retrouvent pour se reposer, prendre un ver, boire un thé, manger…

Au-delà de l’initiative, on doit montrer aux femmes qu’il est possible de bouger, de vivre son rêve avec peu de moyens. La volonté et la persévérance sont autant d’atout qui nous poussent à aller de l’avant.
J’imagine qu’il n’était pas facile de se lancer?


Le seul hic, c’est que Bar Namadj se construit sur des fonds personnels. Les banques ne nous accompagnent pas. Heureusement que nous avons des Hommes d’affaires locaux comme Shemir Kamoula ou maison Keldi qui nous accordent des crédits pour nous permettre de souffler un peu. C’est pourquoi on tient le coup.  
Et qui sont vos clients?
J’ai la fierté de recevoir, des conseils d’administration, des réunions, des moments de détentes des sociétés de la place, des banques mais aussi recevoir des anniversaire et même des banquets privés. 
D’où vient la passion pour la cuisine?
Ma passion pour la cuisine m’est transmise par ma grand-mère puis par ma mère qui étaient des vrais cordons bleus. Dans ma famille, le repas était le moment le plus important de notre vie. C’était la rencontre des frères et soeurs, des cousins et parfois même des voisins du quartier. C’était un grand moment de convivialité et de partage. J’ai eu la chance d’avoir de très bonnes cuisinières. Chaque repas préparé par ma mère était un régal. Alors je jouais  à l’imiter. Et de fil en  aiguille, c’est devenu ma première passion.
Et quelles sont les perspectives?
Mon projet d’avenir est de promouvoir la gastronomie comorienne qui est riche en couleur et en saveur au delà des frontières comme ce fut le cas dans le 3e festival de la gastronomie indianocéanique où j’ai pu présenter le Ipegna et sa sauce coco. Un plat purement traditionnel et qui a reçu un franc succès. 
Propos recueillis par Salwa Mag

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