Le nouveau ministre des Relations extérieures de l’Union des Comores promet de suivre de près la situation des étudiants comoriens en détresse à Madagascar dans le but notamment de leur épargner les problèmes causés par le taux exorbitant du visa annuel exigé par les autorités de la Grande Ile. « Toutes les options seront examinées » a insisté Soeuf Mohamed El-Amine au cours d’une réunion consacrée à ce sujet dans son bureau vendredi 11 août et à laquelle j’étais convié. Pour rappel, ma présence à cette rencontre faisait suite à une alerte que j’avais lancée sur ce réseau interpellant notamment le patron de la diplomatie comorienne sur le montant inexpliqué de ce visa responsable de nombreux drames personnels chez nos étudiants ( Près de 450 euros tous frais compris).
Etaient également présents l’ambassadeur des Comores à Madagascar, Caabi Elyachroutoui, le secrétaire général du ministère, Ali Mohamed et le directeur général de la Coopération
J’ai saisi l’occasion pour rappeler que beaucoup des ces étudiants qui vont à Madagascar font partie de la frange la plus pauvre de la population et que, de ce fait, ils méritent encore plus l’attention des plus hautes autorités. Il ne parait pas acceptable de les laisser « se débrouiller seuls » sachant le harcèlement policier dont ils font l’objet matin et soir.
L’ambassadeur Caabi a fait état de « ses efforts que peut prouver une pile d’archives » et de ceux de l’ancien président Ikililou qui avait fait le voyage de Tana spécialement pour tenter de trouver une solution équitable conciliant des intérêts contradictoires. Il a également fait observer qu’il s’agit d’une loi qui concerne d’autres nationalités et qu’il n’est pas juste de prétendre que seuls les Comoriens sont visés. L’ambassadeur a réfuté la rumeur persistante selon laquelle, en réalité, cette loi, prise sous Ravalomanana inspirée de la puissante FJKM, ciblait principalement la communauté comorienne musulmane accusée, à tort, d’accélérer une prétendue islamisation de la Grande Ile…
A l’issue de l’échange , il a été retenu que les fonctionnaires du ministère cités travailleraient à partir de la semaine prochaine avec des personnes extérieures pour explorer les voies qui s’offrent. Les étudiants comoriens de Mada sont conviés à participer à cette dynamique en nous faisant parvenir leurs témoignages et suggestions.
C’était pour moi l’opportunité de déplorer le fait que nos étudiants se sentent abandonnés à eux-mêmes malgré la présence à la tête de l’ambassade d’un responsable de haut niveau : en effet Caabi El-Achroutoui n’est pas n’importe qui. Plusieurs fois ministre, premier ministre, chef d’Etat intérimaire, secrétaire général de la Commission de la COI puis vice-président du pays, il bénéficiait d’un a priori positif à sa nomination comme ambassadeur à Tana. Mais comme dirait Grand-mère, il y a ce qu’on prévoit et ce que Dieu réalise…
Ali Moidjié
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