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​Ce qu’il faut revoir c’est le partage des compétences pas la tournante

Opinion libre :

Azali premier suivi de Sambi, ont torpillé la constitution pour concentrer les biens de l’État sous la gestion exclusive du gouvernement de l’Union des Comores.
Or, dans le schéma d’union, de fédération ou de confédération d’États, de régions ou d’administrations ce sont les structures administratives situées dans les territoires à la base de la pyramide de l’État qui financent le gouvernement de l’union ou fédéral.

L’union existe par définition et par théorie, tandis que les régions ont une existence réelle et matérielle.

Alors si nous voulons que l’État ne continue pas d’être le gâteau des familles et proches du président, qu’on réinterprète la constitution dans l’esprit originel d’autonomie large des administrations insulaires.

Lorsque ce sont les îles qui financeront les dépenses légiférées du gouvernement de l’union, alors les abus des autorités nationales seront réduites à néant, et la tournante ne pourra pas affecter les économies régionales car le vrai pouvoir reviendrait aux administrations insulaires.

Donc ce qu’il faut revoir c’est le partage des compétences pas la tournante qui assure l’unité des Comores.
Cependant, je vais rappeler pour bilan des 42 ans de délégation de pouvoir par la France offensive, que l’état piteux des économies pour les quarante premières années de fausses indépendances de l’Afrique francophone montre que le coup d’État d’Ali Soilihi n »est pas l’origine de la décadence; la croissance économique de la république islamique des Comores durant les premiers quatre ans d’Ahmed Abdallah avant la débâcle est une preuve contre les détracteurs du jeune camarade pour les communistes.

Quant au poids politique des coutumes de Ngazidja, cela n’a toujours pas été de règle. 

Rappelons-nous que les leaders de Ngazidja de l’époque de l’autonomie interne étaient des personnalités qui dénonçaient les pratiques du Anda qui faisait de Ngazidja une île économiquement arriérée contrairement à Anjouan spécialement.

Saïd Mohamed Cheikh est un notable mais était-il le premier qui attaquait publiquement le Anda.

Saïd Ibrahim lui, n’a même pas fait le grand mariage.

Et Ali Soilihi est allé jusqu’à le  piétiner et sur le point même de l’enterrer.

Pendant le règne des ces wangazidja le Anda de Ngazidja avait son influence uniquement à Ngazidja.

Pourtant quand Ahmed Abdallah Abderemane arrivé au pouvoir voulait faire haïr la mémoire d’Ali Soilihi, il éleva le notable du rang insulaire au sommet de la politique nationale.

C’est le président Ahmed Abdallah Abderemane qui encourageait ses cadres et ministres de Ngazidja de faire le Anda en faisant mains basses dans les caisses de l’État sans crainte; et, de là les autres comoriens d’Anjouan et de Moheli se sont invités dans la danse de la corruption.

À cela on ne peut pas oublier le rôle des mercenaires de Bobdinar dans la chute du pays.

Dans le bilan, on doit aussi inclure l’attitude victimaire et complexé des anjouanais et de faire comprendre que la défensive et l’enfermement sauf temporairement en cas d’extrême urgence sont les signes d’un peuple ou d’une nation faibles, pendant que l’offensive et l’ouverture sont pour la plupart des cas, des marques de grandeur; il est observé qu’un État n’est pas grand par l’étendu de la terre ou par la forte densité de la population.

La grandeur des Comores est dans l’unité et la conception de projet politique de grande portée.
Laissons la tournante tourner, et corrigeons le sens de la distribution des compétences en faisant des îles les pourvoyeurs de l’union.

Sachons que dans la nécessité de construire la réconciliation et l’unité, nous avons un exemple et une exhortation dans la vie de Muhammad l’envoyé de Dieu, prières et saluts de Dieu sur lui.

Muhammad Soidrouddyne Hassane 

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