L’homme qui a mis toutes ses convictions au service du football vient de tirer sa révérence. Tourqui Salim, l’homme fort de la fédération comorienne du football qu’on croyait indéboulonnable a démissionné de son poste de président de la FCF, sans doute suite à une série d’événements qui ont marqué le paysage politico-sportif depuis la semaine dernière.
Tout a commencé avec le dernier jour du championnat de Ngazidja avec les matchs décriés aux scores incompréhensibles entre deux équipes de la capitale et deux équipes de Mitsoudjé. Le tollé qui s’en est suivi a mené au ministre des sports à une décision qualifiée d’irréfléchie suspendant la FCF. L’ultimatum de la FIFA au gouvernement a eu comme effets le retrait de la note en question et on aurait cru que Tourki a remporté le match contre le gouvernement.
Mais, sans doute blessé par ce qu’on peut appeler l’humiliation subie, le président de la FCF a jeté l’éponge. L’on se demande si cette démission est prise par l’intéressé pour laver son honneur ou s’il a été poussé vers la porte.
En tout cas, l’histoire du football comorien retiendra l’homme qui a fait admettre notre fédération à la FIFA, qui à lever notre équipe nationale vers le haut, qui a su mettre ensemble les jeunes footballeurs de quatre iles Komori, qui a su mettre en contribution déterminante les enfants de la diaspora et qui a pu aménager des infrastructures sportives modernes.
Tourqui, ce baobab qui a résisté à tous les cyclones a vu s’abattre sur lui l’injustice facile.
Ortega Abdou Hassani
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