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16 détenus prennent la clé des champs à Koki

Photo d'illustartion

Environ 16 détenus manquent à l’appel depuis mercredi soir. Ils auraient forcés un gardien à leur ouvrir la porte de leur cellule selon des sources non authentifiée. Au stade de l’affaire on ne peut rien dire avec certitude ce qui s’est passé à la maison d’arrêt de Koki mercredi soir. Les médias du service publique n’ont même pas effleuré l’affaire, et pourtant parmi les évadés, selon des sources, figurerait le présumé assassin de la petite Roukkaya Mohamed, séquestrée et lâchement assassinée dans des conditions qui restent jusqu’à ce jour inexpliquées, plusieurs mois après le drame. On ne sait pas non plus si parmi les évadés il y aurait aussi des inculpés de l’affaire « Branda ».

La gendarmerie patrouille depuis jeudi matin l’île dans l’espoir de remettre la main sur les évadés. Aucune information n’a fuité ce vendredi sur ces ratissages et au parquet, c’est le silence radio. Personne ne sait ce qui s’est réellement passé à Koki mercredi soir.

La maison d’arrêt de Koki est connue par sa vétusté et ses pratiques. Ici les prisonniers restent enfermés la plupart du temps car selon des témoins, faire la male n’est qu’une question de volonté une fois dans la cour de la prison. Car aucune mesure de sécurité digne d’une maison de détention n’existe. « Les derniers aménagements connus des lieux remontent de plusieurs années. La prison n’a rien d’une maison de détention. On peut entrer et sortir, passer une journée ou deux sans ration alimentaire, mais que faire ? » S’interroge un juge sous le sceau de l’anonymat. Pourquoi donc condamner si l’on sait en avance que les conditions n’y sont pas ?

« Le prisonnier peut décider de partir une fois dans la cour de la prison. L’enceinte n’est pas suffisamment étanche. Il y a aussi l’effectif des agents pénitenciers et les moyens de persuasion alloués. Les détenus n’ont droit qu’à un repas par jour, si on peut dire qu’il s’agit d’un repas pour un humain. Même avec le bon sens du monde, le détenu est toujours tenté de partir car toutes les conditions de détention font défaut. Des simples détenus de droits communs côtoient des redoutables criminelles et partagent le plus souvent la même cellule. » Nous confie un ancien détenu qui a purgé sa peine et libéré il y a quelques semaines.

N’en parlons pas les relaxes extra judiciaires qui qui font que le plus souvent un détenu condamné la veille se retrouve nez à nez avec le juge qui l’a condamné quelques heures après dans la rue.

Chaque détenu pourtant, a droit à un temps de détente quotidienne mais le sous-effectif des gardiens et l’enceinte de la prison étant poreuse, contraint souvent les pénitenciers à passer outre cette disposition élémentaire et règlementaire.

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