L’homme d’affaire accuse le journaliste de «diffamation, injures, dénigrement et atteinte aux intérêts» de son entreprise. Une seconde audition est prévue le mardi prochain. A en croire Ali Mmadi, s’il y a dénigrement ou injures, cela devrait concerner la justice car «c’est elle qui a rendu cette ordonnance de saisie conservatoire».
Le directeur de publication de l’hebdomadaire d’information Karibu Hebdo, Ali M’madi est dans le collimateur de la justice. Il a été entendu par la brigade de recherche, lundi dernier, suite à une plainte déposée par le patron de la société Nicom.
C’est un article paru dans l’édition du 2 septembre dernier de son journal, intitulé «Des biens de Nicom saisis» qui aurait provoqué l’ire de Shémir Kamoula. Il accuse le journaliste de «diffamation, injures, dénigrement et atteinte aux intérêts» de son entreprise. Une seconde audition est prévue le mardi prochain.
A en croire Ali Mmadi, l’huissier de justice qui a procédé à cette opération de saisie aurait également été entendu. Par rapport aux accusations portées contre lui, le journaliste réfute catégoriquement les faits de diffamation.
«Dans la mesure où je n’ai fait que parler d’une décision de justice rendue le 27 aout dernier, qui existe et qui est censée être publique, j’estime donc que je n’ai diffamé personne», a déclaré le directeur de publication de Karibu Hebdo.
Et d’ajouter que s’il y a dénigrement ou injures, cela devrait concerner la justice car «c’est elle qui a rendu cette ordonnance de saisie conservatoire». Pour le journaliste, cette procédure engagée contre lui ne lui fait pas vraiment peur. Il dit faire entièrement confiance à la justice.
«Mais, si ce qui se dit s’avère être vrai, qu’il y aurait une certaine complicité en faveur de l’homme d’affaire au sein de notre appareil judiciaire, comme beaucoup le prétendent, alors cette collusion pourrait gravement m’être préjudiciable.»
Mm / Alwatwan
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