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Des milliers d’enfants déscolarisés à Mayotte 

Plusieurs milliers de mineurs sont déscolarisés à Mayotte, n’allant plus en cours depuis plusieurs mois voire plusieurs années, au mépris du principe de l’instruction obligatoire qui s’impose en France pour tous les enfants, français ou étrangers.

« J’étais consciente de l’abandon de Mayotte par la France mais je ne pensais pas que c’était si important », s’est offusquée Aude Macé, artiste d’une compagnie de théâtre métropolitaine qui s’est rendue dans le 101ème département français pour une dizaine de jours afin d’initier ces enfants au théâtre et leur permettre de s’exprimer.
En 2015 plus de 5.000 mineurs étaient déscolarisés sur le territoire

« L’isolement des enfants me choque beaucoup. Ils doivent apprendre énormément à force d’être seuls, mais comme ils sont seuls, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a forcément des gens qui abusent », a-t-elle ajouté. « J’aime bien lire mais je ne vais plus à l’école depuis 2015 », explique tristement à l’AFP Hachimia (le prénom a été changé, ndlr), 14 ans, originaire des Comores. « Ils m’ont fait passer un test au vice-rectorat et maintenant, mon dossier est en attente. Mais ils m’ont dit que j’ai un niveau faible, que je devrais aller en CM1 ou en CM2. Je ferais bien un stage (…) mais je ne peux pas car je n’ai pas de papiers », continue l’adolescente.
Selon Le Village d’Eva, une association qui accompagne actuellement 200 de ces enfants, en 2015 plus de 5.000 mineurs étaient déscolarisés sur le territoire, un nombre « qui a dû augmenter suite aux décasages de l’année dernière », déplore Badrouzamane Bousry, coordinatrice de l’association. En 2016, des collectifs de villageois avaient illégalement expulsé de leurs habitations ceux qu’ils considéraient comme étrangers.
Livrés à eux-mêmes

Interrogé par l’AFP, le vice-rectorat a admis n’avoir aucun chiffre sur le nombre de mineurs déscolarisés. Mais en septembre, le directeur général administratif de la mairie de Mamoudzou comptabilisait 600 enfants déscolarisés dans le chef-lieu de Mayotte, rien que pour le premier degré.

Bon nombre de ces mineurs sont originaires des Comores. Vivant souvent sans leurs parents restés au pays, ils sont confiés à des membres lointains de la famille résidant à Mayotte, où ils sont « livrés à eux-mêmes, à défaut d’être pris en charge par des associations », a alerté la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans un rapport en juillet.
Ceux qu’accompagnent les associations peinent à intégrer un établissement, notamment dans le premier degré où les communes exigent souvent des pièces à joindre au dossier d’inscription hors du cadre légal, a dénoncé la CNCDH. « Un agent d’une mairie m’a expliqué qu’il y en avait trop [des étrangers], que ça permettait d’en dégager », s’indigne Marie Hamel, en service civique au Village d’Eva.

Défiance de la population 

En outre, précise-t-elle, les mairies fournissent rarement un justificatif mentionnant le motif du refus de scolarisation, même si elles y sont légalement contraintes. Selon la CNCDH, les étrangers « rencontrent (…) plus de difficultés lors de l’inscription scolaire » en raison d’une « défiance générale de la population » et de « l’attribution d’une priorité aux enfants mahorais dans un contexte plus général de manque de places ».
D’autres freins administratifs compliquent encore la situation, explique le Village d’Eva, tels l’impossibilité de produire un justificatif de domicile dans les cas où le mineur habite un logement non déclaré ou auto-construit; ou encore l’obtention difficile de la délégation d’autorité parentale lorsque les parents résident aux Comores.
Enfin, le manque de classes adaptées à un public allophone est un obstacle supplémentaire à la scolarisation de tous les mineurs.

Francetvinfo

Rappel : Mayotte est île comorienne sous administration française 

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4 commentaires sur Des milliers d’enfants déscolarisés à Mayotte 

  1. Cela ne désemplit pas , nous avons l’ habitude de constater que dès le mois de Mars les kwassas scolaires en provenance de l’ union de Comores affluent à flot sur l’ ile Comorienne de Mayotte sous administration Française. On ne comprend pas , avez vous oublié le temps de « M’COLO NALAWÉ » et pourquoi maintenant vous employez toutes les méthodes pour vous agripper à ce M’COLO .
    Depuis l’ indépendance les Comores n’ont construit aucune salle de classe du primaire ni de secondaire , chiche qui peu me contredire .
    L’ éducation dans l’union des Comores est un affaire de luxe et de famille aisée puisqu’ ils mettent leurs enfants dans les écoles privés . La seul espoir des famille modestes pour éduquer leurs enfants, c’est de migrer clandestinement vers l’ ile soi-disant sous administration Française. c’ est à la foi humain , et à la foi une honte pour les autorité Comoriens .
    On voit bien l’ hypocrisie de ceux qui veulent tirer Mayotte et les Maorés vers le bas . Des individus sans âme ni conscience , remplit de haine et de la jalousie avec de poitrine de feu voire rouillé.
    Malheureusement ces enfants n’ ayant pas eu de place pour être scolariser constituent une bombe à retardement qui n’ explosera pas à Mayotte comme se réjouissent les autorités Comoriens , ils se trompent énormément car cela explosera bel est bien dans l’ union des Comores . Même ceux nés à Mayotte et qui ont commis plusieurs actes de délinquances , n’ auront pas la nationalité Francaise car la loi est claire là dessus . HASARA POUR LEURS PARENTS QUI SONT VENUS NOUS PONDRE LEURS DÉLINQUANTS ICI , sans se soucier comment les nourrir et les éduquer . Massine

  2. Si Mayotte est île comorienne pourquoi cette indignation ?
    C’est aux autorités comoriennes de scolariser ces 5000 enfants comoriens chez eux. Cela me paraît hypocrite.
    Vous autres comoriens ne devez pas toujours prétendre vouloir vivre sur le dos des autres comme des puces.

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