La fête a été marquée par l’inauguration d’un mémorial des «patriotes artisans de l’indépendance des Comores» mais aussi par un sketch qui a permis au public d’entendre les discours historiques clamés le 6 juillet 1975 à la Chambre des députés des Comores.
Il y a quarante ans, 6 juillet 1975, les Comores accédaient à la souveraineté internationale en se libérant d’un siècle et demi de colonisation par la France. Les commémorations ont eu lieu dans l’ensemble de l’archipel lundi dernier. A Moroni, les festivités qui se sont déroulées à la place de l’Indépendance, ont été conduites par le président Ikililou Dhoinine en présence des «Amis» des Comores, dont une délégation tanzanienne conduite par le général Igotri, l’officier qui dirigeait les troupes de ce pays voisin participant en mars 2008 à l’opération «Démocratie Comores», pour la libération de l’île de Ndzuani.
Les Comoriens, de tous âges et horizons confondus, n’ont pas boudé l’événement qui, depuis l’année dernière survient en période de ramadan. Les membres du gouvernement, les cadres, les ulémas, les anciens dirigeants, notables et autres personnalités étaient présents à la célébration pour exprimer chacun sa fierté pour les 40 ans de l’indépendance du pays.
Les festivités de ce 40ème anniversaire ont été placées sous le signe des «souvenirs» et «mémoires» mais aussi de la «reconnaissance». Car, en dehors de traditionnels défilés et parades militaires, de plus en plus spectaculaires, la fête a été marquée par l’inauguration d’un mémorial des «patriotes artisans de l’indépendance des Comores» mais aussi par un sketch qui a permis au public d’entendre les discours historiques clamés le 6 juillet 1975 à la Chambre des députés des Comores.
Ainsi,les voix d’Ahmed Dahalane, Ahmed Abdallah Abdérérémane, Mouzaoir Abdallah ont résonné à la place de l’Indépendance faisant revivre à l’assistance l’ambiance de ce jour de 6 juillet 1975 à l’hémicycle de l’assemblée territoriale des Comores. Le sketch a démontré, ensuite, les passages du pays de la révolution Soilihiste à la République fédérale islamique des Comores pour devenir Union des Comores avec changeant notamment d’emblèmes et de systèmes de gouvernance.
«Quarante ans c’est beaucoup pour un homme mais peu pour une nation», a rappelé le maire de Moroni dans son mot de bienvenue à l’assistance, ajoutant que «de nombreux événements historiques ont ralenti» le développement du pays. Mohamed Daoudou alias Kiki a saisi l’opportunité pour appeler tout le monde à œuvrer pour garantir à la ville son statut de «miroir du pays», étant la capitale, évoquant à cette occasion le «statut particulier» de Moroni revendiqué depuis plusieurs années maintenant. Il a aussi interpellé le président en sollicitant la «grâce présidentielle» pour les prisonniers en ce « grand Jour ».
Comme il est devenu une tradition, le chef de l’Etat a élevé dix citoyens au grade de chevalier de l’Etoile d’Anjouan, dont le Dr Mbaraka Abdallah Charif, l’enseignant Mohamed Mzé et les artistes, Boiriziki et Soubi.
«C’est une très belle fête», a réagi Mouzaoir Abdallah interrogé après la cérémonie avouant avoir été «surpris agréablement» par tout ce qui venait de se passer. Même son de cloche de la part de docteur Iboura Ali Tabibou qui pense que pour les 40 ans, des choses ont été faites mais qu’il reste encore beaucoup à faire.
A Ndzuani, la fête a été dirigée par le gouverneur Anissi Chamsidine à la place Mzingaju de Mutsamudu.
Saminya Bounou/ Alwatwan
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