A Mayotte, chaque jour ou presque charrie son lot de violences qui viennent rappeler le climat d’insécurité régnant sur l’archipel. Jeudi 16 juin encore, vers 5 heures, des « coupeurs de route » – ces petits groupes de jeunes armés qui érigent des barrages de fortune sur les axes routiers et rackettent les automobilistes – ont bloqué plusieurs véhicules, dont deux ont été incendiés, et agressé leurs passagers aux abords de Dembeni, à une dizaine de kilomètres au sud de Mamoudzou, le chef-lieu du département.
« On va travailler la boule au ventre, avec la peur de se faire assassiner, confie une habitante, jointe par Le Monde, qui souhaite garder l’anonymat. On ne peut plus vivre, on a l’impression d’être des lapins. Quelques centaines de personnes sèment la terreur. » La tension ces dernières semaines n’a fait que croître, malgré les renforts de police et de gendarmerie – 102 policiers et 42 gendarmes supplémentaires – affectés sur l’île. « Cette fois, ce n’est pas seulement de la délinquance, c’est la guerre, s’exclame le maire de Dembeni, Ambdi Hamada Jouwaou. J’ai peur que ça finisse mal et que certains mettent le feu. Il faut que l’Etat agisse, vite. »
Patrick Roger/lemonde.fr
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