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« À Ndzuani, c’est parce qu’ils n’avaient pas de bombes sinon ils les utiliseraient », Azali Assoumani

«Un politicien qui vole est un voleur. Celui qui commet des actes criminels est un criminel et celui qui pose des actes terroristes est un terroriste. Nous ne devons laisser aucune marge à ce genre d’action parce que les clous à Mwali ou dernièrement à Ndzuani, c’est parce qu’ils n’avaient pas de bombes sinon ils les utiliseraient», a mentionné le candidat Azali Assoumani en référence à l’explosion de mines à Ndzuani.

La Mouvance présidentielle et son candidat à l’élection présidentielle de mars 2019 ont organisé hier après-midi leur troisième grand meeting au niveau de Ngazidja, plus précisément à Fumbuni, chef-lieu de la région de Mbadjini. C’est devant une grande foule composée majoritairement de femmes que l’actuel président en congé, Azali Assoumani, a continué sa campagne électorale.
Dans son mot de bienvenue, l’ancien préfet et grand notable Mze Mouigni Abdallah a rappelé les grandes réalisations réussies par le régime en place, à commencer par les routes et l’électricité. Pour lui, Azali Assoumani a eu raison de diriger l’interposition de l’armée pour prendre le pouvoir en 1999 pour «en finir avec le mouvement Ndrimu qui s’en prenait aux Comoriens de Ndzuani».
Le notable de Fumbuni a également vanté les mérites de la tenue des Assises nationales qui ont abouti à l’élection présidentielle de cette année.
Matoir Mohamed, au nom de la jeunesse de la région Mbadjini, a, pour sa part, mis l’accent sur l’importance du rôle que doit jouer la jeunesse comorienne qui, selon lui, doit prendre sa place. «Le slogan un jeune = un emploi signifie que chaque jeune doit travailler.
Tous les pays qui se développent le font sur la base de l’entreprenariat privé. Les jeunes ont désormais la possibilité d’étudier et d’atteindre un niveau de doctorat grâce à la venue de l’université et du réseau mobile qui facilite les formations à distance. Les jeunes Comoriens doivent s’impliquer davantage parce qu’avec l’émergence en 2030, toutes les dispositions sont prises pour faciliter le développement personnel de chaque jeune», devait réagir le représentant de la jeunesse pour qui, l’Etat ne peut pas tout faire. «Les pays ne se développent pas sur la base de la fonction publique. J’appelle les jeunes de la région à faire en sorte qu’au soir du 24 mars, le tour soit joué définitivement», a-t-il dit.
En ce qui concerne les femmes qui étaient massivement représentées, Halima Anli de la Mouvance présidentielle au niveau de Ndzuani a affirmé son appartenance à l’Updc mais qu’elle a pris la décision de soutenir Azali Assoumani «parce que je suis convaincue qu’il s’agit de la personne idéale».
A l’entendre, les pays pauvres ne peuvent pas se contenter de mandats de cinq ans pour sortir dans la pauvreté raison pour laquelle «les Comoriens doivent accepter la Constitution renouvelée pour donner à chaque président le temps nécessaire pour travailler sereinement et améliorer le quotidien des Comoriens». Elle lancera un appel aux femmes pour qu’elles soutiennent le président «qui a pris la décision de nous mettre devant en choisissant une candidate pour l’élection gubernatoriale au niveau de Ngazidja».
Le représentant venu de l’île de Mwali estimera, pour sa part, que les autres candidats «ne connaissent en rien les accords de Fomboni alors qu’ils n’arrêtent de crier sur leur respect. Ces accords ont abouti à la Constitution de 2001 qui a déjà fait son temps. Le pays était dans une situation critique qui se trouve heureusement derrière nous. Aujourd’hui, nous avons une Constitution unioniste, qui favorise l’appartenance à une nation, à un État».
C’était le moment choisi pour inviter la candidate Sitti Farouata Mhoudine à prendre la parole pour rassurer la jeunesse. «Nous ferons en sorte que les jeunes, plus particulièrement ceux qui n’ont pas fait de longues études, puissent se prendre en charge en créant leurs propres entreprises. Quant aux femmes, nous devons accompagner Azali Assoumani parce que l’économie de ce pays dépend de la femme plus particulièrement celles qui se trouvent dans les localités lointaines. Ces dernières doivent comprendre que leur autonomie financière doit suivre la politique mise en place pour atteindre l’émergence. En ce qui concerne les notables, ils doivent être rassurés que nous ne sommes pas là pour empiéter sur leurs plates-bandes et d’obstruer la considération qui est la leur», a-t-elle expliqué avant de rebondir sur les derniers événements de Ndzuani. «Ces criminels doivent être poursuivis, attrapés et jugés pour qu’ils répondent de leurs responsabilités», affirme Sitti Farouata Mhoudine.
C’est en fin de cérémonie, comme à l’accoutumée, que le président-candidat Azali Assoumani a pris la parole pour notamment annoncer la victoire de la candidate au gouvernorat «au nom de la journée de la femme et de l’amour des femmes pour elles-mêmes». Azali Assoumani a une nouvelle fois insisté sur la paix et la sécurité du pays et en dénonçant les actes criminels qui pullulent.
«Un politicien qui vole est un voleur. Celui qui commet des actes criminels est un criminel et celui qui pose des actes terroristes est un terroriste. Nous ne devons laisser aucune marge à ce genre d’action parce que les clous à Mwali ou dernièrement à Ndzuani, c’est parce qu’ils n’avaient pas de bombes sinon ils les utiliseraient. La politique, ce ne sont pas des bombes mais un programme de société qu’on doit expliquer et se faire élire», a indiqué le candidat à sa propre succession.
Azali Assoumani finira par revenir sur la nécessité de faire en sorte de créer des emplois, une meilleure santé, un meilleur quotidien aux fins d’empêcher les jeunes de prendre les bateaux de fortunes. «C’est dans cette volonté que dernièrement la Banque centrale a travaillé pour faire en sorte que les jeunes puissent avoir des financements pour lancer les jeunes dans les initiatives entrepreneuriales», a illustré Azali Assoumani qui n’oubliera pas l’importance de la formation professionnelle.

Mohamed Youssouf / Alwatwan

*Titre modifié

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