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A qui profite les désordres électoraux et institutionnels aux Comores

« Le véritable progrès démocratique n’est pas d’abaisser l’élite  au niveau de la foule, mais d’élever la foule vers l’élite. » Gustave Le Bon extrait de Hier et Demain

Dès l’annonce des  de l’organisation harmonisée des élections législatives, des conseillers des îles et des communes, nous avons, au sein du Parti Comores Alternatives (P.C.A)  crié aux mascarades  et à la triche. Ceci est dû  au découpage électoral inique où il y a des députés élus sur la base de Six mille électeurs au plus (Anjouan et Mohéli) et d’autres à vingt-cinq milles électeurs au moins (à la Grande Comore).D’autre part  la liste  électorale a été bâclée en excluant la moitié des électeurs prétextant l’introduction  des cartes biométriques.     

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Mais  la moitié de ceux qui ont été  inscrits  pour avoir cette fameuse carte biométrique ne l’ ont  pas eus. Enfin et ce n’est pas le moindre, il y a eu aussi le désordre et l’amateurisme de l’organe chargé d’organisé  ces élections (La Céni). Au-dessus  de ces structures ,une institution corrompu jusqu’à la moelle ,censé contrôlé la validité des candidatures et de déroulement  des scrutins. Cette institution qu’on nomme Cour Constitutionnel est le plus corrompu de tous  aux Comores.  
L’absence des conditions fiables et démocratiques n’a pas empêchée  le gouvernement Comorien d’organiser le Dimanche  25 Janvier  et 22 Février 2015 des mascarades des élections que les Comores n’ont jamais connus depuis la naissance de la démocratie dans notre pays. Le gouvernement, qui a usé tous les moyens qu’il dispose pour gagner ces élections, a été débouté par la moitié des électeurs qui ont eu la chance d’aller aux urnes. Il n’a pas eu  le courage, au moins, de respecter les règles qu’il a établi lui-même.  Il a aussi usurpé les derniers décisions des électeurs en intimidant les élus , nommer chef des quartiers ou du village comme des élus , nouer des alliances inimaginables  et user la forte des armes et de l’armée  pour  s’imposer au bureau nationale de l’assemblée de l’Union et dans différentes communes. A qui serve  cette politique de la terre  brûlé que mène  le président  Dr Ikililou Dhoinine ? 
Le pays  et la démocratie et lui –même ne sortent pas gagnant de ces mascarades des élections.                                                                                                                                                                                                                                          Dans  quel intérêt Le président Dr  Ikililou Dhoinine  veut laisser les Comores au feu et à sang ?                                                              

Il fut inconnu des Comoriens et plus particulièrement de Mohélien de son île natale. Cela n’est pas un miracle ni la première de l’histoire de la politique. On peut venir de nulle part et réussir rapidement à arriver  au  sommet de l’Etat par plusieurs circonstances. Contrairement à  la citation très connu du  grand philosophe Français, Gaston Bachelard, «  le hasard ne tombe qu’  aux esprits préparés ».                                   

Il a su donné confiance à son mentor, Ahmed Mohamed Abdallah Sambi, le voyant comme un agneau facile à mastiquer loin du bouillant   et franc parler  du Dr Fouad Mhoidjou et d’autres Comoriens de Mohéli qui l’entouraient.                                                                                         

L’échec de son mentor n’est pas uniquement dans le choix de son entourage et de  son équipe mais aussi et surtout  de sa méthode politique.                                                                                                                                                                                                                             

Après quatre ans de règne sans boussoles  ni repère, le président Dr Ikililou Dhoinine crée une  tension explosif où  seule un  pharmacien ou chimiste peut savoir le contenue. Il oublie, car il ne doit pas le croire, qu’aucun de ceux qui l’entourent aujourd’hui  ne lui sera utile dès qu’il quitte Beit salam. 
Le seul allié qui lui sera fidèle est le peuple Comorien sil il  lui donne  la chance de choisir ses propres dirigeants. Il aura  pu laisser un pays en paix  après  une élection démocratique  et transparente.                                                                                                           

Un gouvernement  sous –tension  et  explosif                                                                                      
Au lieu de favoriser une alternance démocratique, il penche favoriser un Poulin  qui lui protégera demain. Or notre pays est  sous la pression de la misère  populaire  exploité et entretenu par ceux qui veillent nous faire reculer encore en arrière. Il ne faut pas oublier que l’objectif  de nos ennemis est de nous mener vers un Etat confonféder .  Le gouvernement  a été formé pour préparer  l’élection de son Poulin en 2016 au détriment de l’équilibre parlementaire  de ceux qui prétendent  être membres de la majorité présidentielle avec tant d’humiliation et mépris.     

L’Opposition  en lambeau et désorganisée.                                                                                                     
« Notre obsession est d’être reconnu comme une personne originale, irremplaçable ; nous le sommes réellement, mais nous ne sentons jamais assez que notre entourage en est conscient. Quel plus beau cadeau peut nous faire l’autre que de renforcer notre unicité, notre originalité, en étant différent de nous ? Il ne s’agit pas d’édulcorer les conflits, de gommer les oppositions ; mais d’admettre que ces conflits, ces oppositions doivent et peuvent être bénéfiques à tous. » Albert Jacquard, dans «  la Génétique et les hommes ».                         

L’espoir des Comoriens  devient de plus en plus maigre en voyant les réactions de l’opposition  lors d’élection au forceps du bureau de l’assemblée de l’Union. Certains leaders  des partis politiques de la dite opposition se sont ralliés à celui du parti  Juwa, le soleil  afin de se faire voir et être vu. Ces leaders politiques  dont la plupart hier ont été l’ennemi  juré de  Sambi quand il dirigé  le pouvoir, très méfiant envers les Comoriens  en confiant  sa propre sécurité à une trentaine des soldats  Libyens  et avait  obstinément  refusé  de céder la place à Mohéli. Le changement d’attitude de certains leaders politiques de l’opposition qui consistent à faire du spectacle comme projet de société ne rassure pas notre peuple.  Les  Comores souffrent, surtout ceux dix-sept derniers années d’absence de route, d’éducation, de santé,  du chômage galopante du chômage  jeunes diplômés et surtout de la justice. La corruption n’est plus uniquement un moyen d’enrichissement personnel ou familial mais aussi d’accession  aux pouvoirs.                                                                                                                           

Nous sommes de non alignée.
Nous ne pouvons  pas s’allier à des têtes  ou à des noms justes des noms et surtout que nous n’avons jamais aménagée leur façon de diriger le pays hier et ceux d’aujourd’hui.  Il n’ y a pas de fatalité sur la situation des Comores et des Comoriens. Chacun d’entre nous est responsable de ce qui nous arrive à degré divers. Notre premier responsabilité est de refuser tout compromis avec ceux, hier et aujourd’hui détruisent notre pays .Ils y arrivent parce que nous ne sommes pas là et quand nous y sommes, nous gardons le silence, qui est souvent complice et lâche.         

Nous  comptons  sur la sagesse  du peuple Comorien  et leur implication  active et sans réserve au cours des élections de 2016  afin de mieux cerner les vrais du faux. Notre pays ne survivra plus d’un quinquennat  basé sur l’espoir de la mendicité, d’aide budgétaire ou de la vente de nos passeports. Nous voulons un Etat souverain  qui vivra de ses moyens et respecté et respectable. Un Etat qui ne permettra  pas à l’ambassade de France à Moroni ou Consulat de France à Mutsamudu d’émettre des visas de circulation au sein de notre territoire nationale.  Un Etat, qui aura sa propre défense, sa propre monnaie, une banque centrale digne de ce nom. Un Etat où le Trésor Publique ne soit pas une coquille vide mais qui percevra nos recettes (des douanes, des hydrocarbures, des impôts  etc.)                                                                          
Un Etat où notre transaction financière internationale ne passe pas obligatoirement par la Banque France.  Ceux –ci sont possibles, il faudra qu’on s’y mette tous pour le bien être de notre pays.

Said Ahmed Said Abdillah
Président du Parti Comores Alternatives (P.C.A).
Candidat aux élections Présidentielle de 2016

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