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Abdou Ousseni complote contre l’institution qu’il dirige

Opinion libre: Sans majorité, le pouvoir d’Azali présente un texte de loi portant habilitation afin qu’il puisse légiférer par ordonnance dans les matières suivantes : conditions d’éligibilité à la présidence de la République bananiere, loi électorale et la Cour suprême à laquelle le futur candidat Azali veut conférer la vocation du juge électoral après avoir tué la Cour constitutionnelle. On sait que l’on a fait circuler plusieurs textes à l’Assemblée pour créer la confusion, que depuis plus une semaine le texte de Kiki est attendu à la commission pour examen. Hier, c’était le grand oral. Le président de la commission des lois s’absente et évoque des soucis de santé alors que tous les autres membres de l’institution étaient là. Kiki fait poireauter les élus et leur envoie un message vers midi pour annoncer qu’il n’allait pas venir. On soupçonne le pouvoir de boycotter les travaux en commission au profit d’une commission spéciale composée d’Abou Achraf, l’homme impliqué dans un trafic parallèle et mafieux de passeports, dont l’immunité est garantie par un soutien politique à Azali, du corrompu Gadjo, de Maoulana qui a arrimé le parlement à l’arbitraire de la présidence de l’Union, et d’Abdou Ousseni, président de l’Assemblée devenu otage du pouvoir. On a placé au-dessus de sa tête l’épée de Damoclès. Il est empêtré dans une obscure affaire de détournement d’argent.

C’est la mode sous Azali. Au lieu de taper du poing sur la table, Abdou Ousseni évoque des moyens de l’Assemblée que le pouvoir pourrait geler en cas de vote négatif sur le texte de loi. Il laisse le temps à Azali de mener à terme ses manœuvres destinées à corrompre les élus. Le pouvoir est ultra minoritaire et ce n’est pas le comportement autoritaire d’Azali qui va lui ouvrir la voie à un vote en faveur de l’habilitation.

Ahmed Bourhane

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