Le Fonds monétaire international (Fmi) a invité hier l’ensemble des acteurs de l’administration fiscale nationale à un séminaire sur les réformes à mettre en œuvre dans le secteur. L’objectif était de voir comment fonctionnent les administrations fiscales africaines et celle française et d’essayer d’en tirer le meilleur parti. Si, sur le plan national, les textes existent bel et bien, ils dorment tranquillement dans les tiroirs.
On pense notamment à l’Administration générale des impôts et domaines (Agid) qui peine à se mettre en place. Pour Ousseini Assoumani, directeur par intérim de l’Agid, ce séminaire a été l’occasion de voir les principales difficultés du système comorien et d’essayer de trouver des solutions adaptées. Même son de cloche chez Djaffar Ahmed, directeur des grandes entreprises, qui explique que cette rencontre avec le représentant du Fmi est ‘‘un tremplin pour se remettre davantage en cause et avancer pleinement comme d’autres pays le font».
Quant au représentant du Fmi, il a évoqué plusieurs difficultés de la fiscalité comorienne. Michel Bua estime qu’il doit y avoir une volonté politique pour impulser les choses. «C’est la clé de voute», dit-il. Selon lui, la réorganisation de l’administration fiscale et la mise en place de nouvelles institutions sont indispensables.
A cela s’ajoute «une nécessité de formations pour les agents de l’Agid afin de mieux répondre aux missions qui leur incombent». Enfin, Michel Bua affirme que la population doit avoir un ‘‘civisme fiscal’’. Pour Djaffar Ahmed, il y a une nécessité d’autonomiser l’administration fiscale et cela passe par l’unification de celle-ci, ‘‘car à l’heure actuelle, il y a la direction de l’Union et celles des îles. Chacune de ces directions est indépendante’’, dit-il.
Abdallah Mzembaba /Alwatwan
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