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Affaire combo : Vers une ouverture du dossier sur cette affaire  énigmatique ?

Lors de la célébration du vingtième anniversaire de l’And, le président de la République Azali Assoumani avait déclaré que la lumière sur l’assassinat odieux du lieutenant-colonel Combo Ayouba allait être faite. Pour le procureur général, cette déclaration, émanant du chef des armées, devrait permettre de rouvrir l’enquête et voir s’il y a des éléments nouveaux afin de déterminer les vrais auteurs de cet assassinat.
 
“Je voudrais dire qu’en ce qui concerne  l’affaire Combo qui, jusqu’à nos jours reste sans réponses, tout sera fait pour la manifestation de la vérité. Nous le devons pour sa famille, ses frères d’armes mais aussi pour ce pays qu’il a servi durant toute sa carrière”, a déclaré le chef de l’Etat à l’Ecole nationale des forces et de la gendarmerie (Enfag), à l’occasion de la cérémonie marquant le vingtième anniversaire de l’And.
Ces déclarations publiques ont, en effet, attiré l’attention du chef du parquet général de la Cour d’Appel de Moroni, Youssouf Ali Djaé. Selon lui, ce discours d’Azali Assoumani manifeste une réelle volonté de lutter contre la culture d’impunité qui s’est installée dans le pays.
Pour le chef du parquet général, l’ouverture du dossier de l’assassinat du lieutenant-colonel s’avère légale et nécessaire afin de percer le mystère qui entoure cette affaire. “La vérité doit être révélée afin de permettre à sa famille, ses frères d’armes et le pays de faire le deuil. Il va, donc, falloir qu’on rouvre le dossier pour chercher de nouveaux éléments, car on ne peut pas rester les bras croisés sans que les vrais coupables soient connus et traduits en justice”.

Le procureur

Des faits nouveaux
Au sujet de l’ouverture de cette «enquête classée» depuis octobre 2012 suite à la décision de la Cour d’Assises, le procureur général précise que c’est faisable et, techniquement, il n’y a aucun problème. Cette affaire avait même été à l’origine d’un long procès devant la Cour d’Assises, mais rien n’a été fini car les coupables ne sont toujours  pas connus et qu’ils courent toujours dans la nature.
Pour le procureur général, plusieurs interrogations entourent le fait que les auteurs de l’assassinat du lieutenant-colonel courent toujours sept ans après, «des failles sur l’enquête, un travail mal fait ou inachevé, à l’heure actuelle, plusieurs questions peuvent être posées», ajoute-t-il.
Dans ses déclarations, le parquetier précise que par souci de découvrir la vérité, «nous devons se poser les bonnes questions car, à force de chercher, nous finirons par trouver les bonnes réponses».

Dans ses déclarations, Youssouf Ali Djaé rappelle que lors de l’audience tenue devant la Cour d’Assises, les quatre personnes qui étaient sur le banc des accusés ont été relaxées et acquittées pour défaut de preuves.
Il s’agit de l’ancien chef de l’Etat-major Salimou Mohamed Amiri, de Youssouf Attoumani, Mohamed Mahamoud et Maoulida Mlindé. A en croire le procureur général, en cas de réouverture du dossier, ces personnes acquittées  pourraient si nécessaire être entendus en tant que «témoins».
De son côté, Me Ibrahim Ali Mzimaba, un des avocats qui assuraient la défense des accusés dans cette affaire, juridiquement la reprise de cette affaire est possible, s’il y a un fait nouveau et ce serait une bonne chose pour dissiper les doutes sur cette affaire. Par rapport à ses clients, il n’y a aucune inquiétude à se faire car ils ont été acquittés par une Cour d’Assises. 

Abdou Moustoifa/ALWATWAN 

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