«Nous avons affecté le logement en question à la Ceni dont le siège actuel est délabré, avec des fuites d’eau au niveau de la toiture» fait savoir le directeur général du département immobilier de l’Etat, Chatoi Abdou Mohamed.
Vendredi, des éléments de la gendarmerie, accompagnés d’un agent du service des logements et d’un huissier de justice, se sont rendus au logement de l’ancien chef d’état-major de l’armée nationale, Salimou Mohamed Amiri. Ils ont vidé les deux niveaux de la maison et entreposé livres, mobiliers et autres équipements dans un hangar situé à côté. Peut-on parler de confiscation ? Non, répond le commandant de la gendarmerie. ‘‘L’Etat a tout simplement repris son logement», a déclaré Mohamed Yahaia, avant de poursuivre : ‘‘Le service des logements a repris le bâtiment et l’a affecté à la Ceni. Nous étions là pour assister à la remise. Il n’y a pas eu, à aucun moment, de confiscation’’.
Chatoi Abdou Mohamed, chef du département immobilier de l’Etat, ne dit pas autre chose. «Nous avons affecté le logement en question à la Ceni dont le siège actuel est délabré, avec des fuites d’eau au niveau de la toiture». Selon lui, une ‘‘note d’affectation’’ aurait été remise au général Salimou depuis un certain temps, mais ‘‘il n’avait toujours pas libéré le logement’’. «L’Etat de reprendre son logement, jadis accordé à l’ex-chef d’état-major, mais qui n’est pas en fonction actuellement», a-t-il précisé.
Toihir Moindjie, qui, en cas d’absence du général Salimou, garde le logement, dit avoir été alerté par un voisin de la venue de la gendarmerie. «À mon arrivée, j’ai trouvé le portail ouvert, et ils étaient à l’intérieur, accompagnés du directeur du service des logements en train de faire l’inventaire. J’ai demandé à Me Chouzour si je pouvais entrer et récupérer mes affaires. Puis, je suis sorti et je les ai laissés faire leur travail. Je tenais à ne pas y assister», a-t-il déclaré. Selon une source proche du dossier, le général Salimou aurait reçu, il y a moins d’un mois, une lettre lui signifiant que le logement était affecté à la Ceni. Ce que réfute un autre témoignage. «Il y a quelques mois, il y avait une tentative pareille, mais l’affaire était portée devant la justice. Et par décision de justice, la procédure a été annulée. Donc, le général a joint la décision de la justice à sa réponse au service de logement, indiquant que comme la précédente tentative a été annulée, il devait garder le logement. Mais, voila qu’ils sont revenus à la charge» , fait savoir une autre source, qui souhaite garder l’anonymat. Affaire à suivre…
Abouharia Said Abdallah /Alwatwan
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