«L’affaire remonte au jeudi 9 juillet aux environs de 15 h quand des jeunes de Pvanambwani se sont introduits dans le site de Colas de Handuli et ont agressé un de nos soldats et incendié des engins de cette société étrangère».
Le lieutenant-colonel Mohamed Yahaia alias Chigou et le capitaine Abdallah Ibrahim, respectivement commandant de la gendarmerie nationale et chef de la compagnie de Ngazidja, ont convié la presse samedi dernier pour démentir les accusations de destruction et pillage de maisons portées contre la gendarmerie nationale suite à son intervention dans la localité de Pvanambwani les jeudi et vendredi derniers.
«Non, nous n’avons rien détruit; non, nous n’avons pas pillé de maisons, nous ne sommes même pas entrés dans les maisons. Les habitants de Pvanambwani veulent trouver un alibi, une échappatoire pour masquer les actes malveillants qu’ils ont commis à l’égard de la société Colas», a expliqué le commandant de la gendarmerie avant d’ajouter qu’«au contraire ce sont eux qui ont détruit et brûlé deux engins et un 4×4 et agressé physiquement un gendarme qui sécurisait les lieux. Il est actuellement hospitalisé pour blessures au niveau des côtes, de la tête et la poitrine. Pour les engins détruits, ils sont évalués à 100.000 euros, soit un plus de 40 millions de nos francs». Le lieutenant-colonel Mohamed Yahaia a indiqué que c’est la deuxième fois que les jeunes de ce village incendient des biens de Colas.
Pour donner plus de détails et mieux éclairer la population sur ce qui s’est passé, le capitaine Abdallah Ibrahim a présenté les faits qui se sont produits à Pvanambwani en montrant que «l’affaire remonte au jeudi 9 juillet aux environs de 15 h quand des jeunes de Pvanambwani se sont introduits dans le site de Colas de Handuli et ont agressé un de nos soldats et incendié des engins de cette société étrangère. Nous sommes intervenus pour sécuriser le site. Bien sûr, il y a eu des arrestations car il s’agit d’une affaire de crime», a-t-il expliqué.
Le capitaine Abdallah a également indiqué que 21 jeunes sont retenus et remis à la justice tandis les autres ont été relaxés car, selon lui, n’ayant rien à voir dans l’affaire. Il a, toutefois, souligné que la plupart des habitants de Pvanambwani ont pris la fuite sous prétexte que la gendarmerie veut les agresser. «Ceux qui ont fui la gendarmerie, c’est parce qu’ils ont commis des actes et ne veulent pas être arrêtés. Ceux qui n’ont rien fait sont restés, on les a arrêtés, enquêtés et relâchés», a-t-il dit.
Le commandant de la gendarmerie a saisi l’occasion pour montrer que la mission de la gendarmerie est de protéger les biens et les personnes, qu’elles soient comoriennes ou étrangères et est déterminée à le faire. «Nous irons jusqu’au bout et les coupables seront toujours attrapés. Et je profite de cette occasion pour dire à la population qu’il existe des moyens pacifiques pour refuser quelque chose mais nul n’est permis d’agir à sa guise, avec des actes injustifiés et malveillants», a rappelé le lieutenant-colonel Yahaia.
Nassila Ben Ali /Alwatwan
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