Aux Comores, le FBI enquêterait sur un trafic parallèle de passeports qui sème le vent.
Karaziwan déshabillé
Sur son site internet, le 23 décembre dernier, Médor avait dévoilé, documents à l’appui, le réseau d’influence sur lequel s’étaient appuyés la firme Semlex et son patron Albert Karaziwan. Des hommes politiques, en Belgique et surtout en Afrique. Des agents conventionnés chargés de préparer les contrats de livraison de papiers d’identité dans une douzaine de pays africains, dont le Congo. Parfois au mépris des procédures de mise en concurrence et toujours en parlant à l’oreille – et au portefeuille ? – de hauts dirigeants africains. Depuis l’enquête prolongée par Reuters et celle diffusée par Médor, c’est surtout aux Comores que les réactions ont été marquées, tandis que Semlex dénonçait par communiqué « une campagne de dénigrement ». L’actuel président de cette petite République islamique ayant servi de base diplomatique à la firme belge, Azali Assoumani, vient de désavouer son prédécesseur et de retirer à Albert Karaziwan son passeport diplomatique, sa fonction d’ambassadeur itinérant (étrange, pour un homme d’affaires…) et son titre de conseiller à la présidence.
Juste avant cela, le président comorien avait évoqué la perspective d’un dépôt de plainte contre Semlex. C’est que la réputation des Comores vient d’être sérieusement écornée à l’échelle internationale : il se confirme que le petit archipel pourrait être au cœur d’un marché parallèle de passeports vendus à l’unité, impliquant Semlex.
Le FBI à Moroni
Il apparaît qu’outre Emmanuel Adrupiako, au cœur du scandale congolais, deux Iraniens considérés par les Etats-Unis l’un comme un trafiquant de matériel militaire, l’autre comme un affairiste en blanchiment d’argent ont obtenu un droit d’entrée (ou de fuite) aux Comores. Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, daté du 15 janvier, l’Union des Comores a annoncé « des mesures visant à sécuriser davantage les passeports comoriens ».
Considéré comme l’un des pays les plus pauvres au monde, mais équipé de la coûteuse biométrie, l’archipel des Comores vient déjà d’annuler 170 passeports « attribués abusivement » à des ressortissants étrangers entre 2013 et 2016. Au début de janvier, le FBI (Federal Bureau of Investigation) y aurait débarqué en provenance de Washington : l’affaire des Iraniens black-listés pour avoir enfreint l’embargo économique imposé à leur pays est évidemment très sensible aux yeux des Etats-Unis. Selon divers recoupements, l’affaire semble aussi prise au sérieux à Londres, par la National Crime Agency (NCA), dont notre pays espérerait le soutien.
En 2012, le parquet de Bruxelles avait été alerté à cinq reprises par la Cellule de traitement des informations financières (CTIF), luttant contre le blanchiment d’argent sur le territoire belge, quant aux activités de Semlex en Afrique. Il n’y avait pas eu de véritable investigation judiciaire. Aujourd’hui, on voit mal pourquoi.
Avec Philippe Engels/medor
Avec tout leur trafic comme d’habitude les Comoriens sont toujours les premiers
Laisse le peuple Comorien tranquille si il ya des trafiquants aux Comores c’est sont les soit disant responsable politique, le pauvre comorien est dans sont village attends sont Anda pour manger un peu de riz et c’est tout