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Ali Mhadji réintégré à l’Assemblée Nationale

Dans une lettre, le président de l’Assemblée de l’Union a autorisé le député Ali Mhadji de reprendre ses activités au sein de l’institution parlementaire. Le chef du perchoir et élu de la région de Nyumakélé trouve la réintégration du député de la région de Hambou légitime.

C’est par le courrier N°19-013/8/AU que le président de l’Assemblée de l’Union, Dr Abdou Ousseine, a annoncé au député de Hambou, Ali Mhadji, qu’il est autorisé à reprendre ses activités au sein de l’institution parlementaire. « Suite à l’examen de votre requête citée en objet, le bureau de l’Assemblée de l’Union, s’est prononcé en faveur de votre réintégration, dans les rangs de l’institution parlementaire, entrainant de facto, l’arrêt des activités de votre député-suppléant au sein de l’institution », lit-on dans cette lettre adressée au député Ali Mhadji dont La Gazette des Comores s’est procuré une copie.

Joint au téléphone, le président Abdou Ousseine considère la procédure comme étant « légitime ». « La procédure de la levée d’immunité du député Ali Mhadji et des autres députés a été demandée par le procureur de la République dans différentes affaires. Aujourd’hui, on voit que la Cour Suprême a validé sa candidature. Cela veut dire qu’il n’a plus de problème avec la justice », explique le président de l’Assemblée de l’Union, Abdou Ousseine.

Le député de Nyumakélé a toutefois expliqué lors de cet entretien téléphonique que la requête du député Mhadji a été belle et bien légitime. Pourquoi attendre si longtemps pour donner une réponse ? A en croire le président de l’institution parlementaire, Mhadji a été exclu par deux raisons. D’abord parce qu’il ne se présentait pas au parlement et que sa « procuration était irrecevable » car établi hors procédure, ce qui expliquait son remplacement par son suppléant. Ensuite, son interpellation dans une affaire avec la justice qui a été à l’origine de la levée de son immunité ainsi que deux autres députés. « Du moment où il dépose une requête en date du 18 décembre dernier, toute la procédure devait être suivie et il vient de gagner sa cause. Dossar par exemple, il n’a plus sa protection mais continue à venir et à travailler. Ali Mhadji lui a été absent pendant une longue période. Son exclusion peut alors se justifier », précise-t-il.

Pour rappel, Ali Mhadji fait partie des quatre députés visés par la justice comorienne en Octobre dernier. Après un premier essai de vote au sein du bureau, composé de neuf membres, la procédure avait avorté. C’est au cours d’une deuxième convocation qui a lieu en présence de six membres que trois des quatre parlementaires perdent leur immunité parlementaire. Ali Mhadji, Tocha Djohar, poursuivis dans l’affaire de la main coupée du sergent Ali Radjabou et Mohamed Bacar Dossar pour l’affaire dite de la citoyenneté économique. Ce dernier dossier qui devait « emporter » le député et ancien directeur de la sureté, Abou Achirafi s’est vu exclure de la liste et lavée de toute charge.

A.O Yazid / LGDC

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