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Alliance d’amour ou de raison ?

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lutôt que de se retirer de la course aux élections présidentielles ou de se camper sur la position de recomptage , au nom du front républicain, le Parti Juwa se rallie avec la CRC pour barrer la route au candidat du régime en place. Le candidat malheureux du parti Ridja parle d’alliance de la honte. C’est un commentaire baroque pour ce politique navigateur. L’ancien président de l’Assemblée, autre candidat malheureux aux présidentielles s’est rallié sans se faire prier à la mouvance présidentielle. D’autres barons du parti Juwa ont préféré rebrousser chemin pour soutenir le Gouverneur sortant de Ngazidja et désobéir au mot d’ordre des instances supérieures du parti. L’on constate qu’il y a beaucoup de cacophonie et de mariage à contre nature.

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Qu’est ce qui rapproche le parti MOURWA du parti du régime ? C’est quoi le dénominateur commun entre l’ancien Ministre Charif Said Ali d’UDZIMA ou son collègue Dr Mtara Maecha et le parti de Mouigni Baraka ? Mmadi Ali du FNJ et Mohamed Abdouloihabi du PCN ne sont ils plus proches de Sambi que de Mamadou ? L’ancien Ministre Assoumany Aboudou n’était-il pas un défenseur farouche des idées du Prince Saïd Kemal que celles de Mouigni Baraka ? Où est l’amour entre le parti Orange et la CRC ? Pourquoi la rupture entre le Radhi et la CRC pour faire des alliances avec le parti de la mouvance et le JUWA ?

Si, à vrai dire, il est difficile de comprendre la politique et, de surcroît celle des Comores, il est apparent que l’équationd’alliance ici n’est pas difficile à décortiquer. Tout ce monde, soit, il fait des calculs au profit de soi même, ou pour l’intérêt d’une formation politique ou de la Nation… donc, il deux cas de figures.

Le premier cas est celui des alliés avec l’actuel régime. Y a-t-il une fusion de programmes entre les vaincus et les vainqueurs ? Non. Toutefois, il est normal que des personnalités politiques importantes qui ne disposent ni de bases ni d’orientation politique aillent vite chez celui qui détient actuellement le pouvoir pour se faire rembourser les cautions et les dettes et négocier un terrain d’abri en cas de victoire car, la traversée du désert n’est pas conçue pour tout le monde.

La deuxième catégorie qui s’associe avec le Gouverneur sortant englobe les mécontents et les revanchards qui ne peuvent s’approcher ni du régime ni de la CRC pour des raisons évidentes. Sinon, Dr Maecha et le Ministre Charifseraient proches du vice-président Mamadou pour gérer les héritages des Présidents Ahmed Abdallah Abderemane et Mohamed Taki Abdoulkarim. La logique voudrait que MmadiAli, Mohamed Abdouloihabi et Mze Soule Elbak soutiennent le camp du Président Sambi. Dans les deux cas, le vice-président Mamadou et le Gouverneur Mouigni Baraka n’ont jamais été des leaders et ne le seront jamais. Le Gouverneur Mouigni Baraka a été sponsorisé par le chef du mouvement Orange pour être ce qu’il est aujourd’hui, alors que Mamadou est vice-président par la grâce du président Sambi. Les deux personnalités ont trahi leurs mentors et continueront à trahir leurs alliés de circonstance.

La troisième tendance est celle qui lie JUWA et la CRC. Ce n’est pas un mariage d’amour et de passion mais plutôt un mariage de raison. C’est une alliance de logique qui répond aux exigences de l’heure. L’accueil réservé à cette alliance est positif aux yeux de l’échiquier politique national et de l’opinion internationale. Le pays est au bout du gouffre et nécessite un nouvel élan et un front républicain. La recréation a trop duré pour un régime qui spécule le pétrole avant de le découvrir, qui vend le patrimoine foncier, les infrastructures hôtelières, la citoyenneté, la zone économique contiguë, la souveraineté nationale. Ce qui est sûr, certaines alliances vont se défaire et d’autres vont se faire le lendemain même des élections et l’on fera semblant comme si de rien n’était comme a dit un journaliste de la place.

Ali Mohamed

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