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Amane quitte ce navire en perdition 

Opinion libre: 
C’est au nom des liens humains et sociaux que nous avons entretenus que je vous interpelle, frère aîné et magistrat MOHAMED AMANE sur la situation chaotique que prépare MOUSTADROINE par procuration du Chef de l’Etat.

Le but est de mettre à feu et à sang l’île d’Anjouan et par expérience, vous êtes mieux placé que moi pour comprendre les conséquences lourdes que cela entraînerait.
Anjouan en a assez des brimades, de l’arrogance et de l’arbitraire et cela a cessé d’être un problème entre deux exécutifs.

La mobilisation de la population et sa détermination s’impose comme un ras le bol.

C’est pourquoi, j’exhorte mon ami Mohamed Amane, le Procureur qui serait sollicité par MOUSTADROINE et Nourdine MIDILADJI à mater une révolution naissante mais ferme.
Loin de lui faire peur, encore moins d’influencer son jugement, je rappelle à mon grand frère lorsque les anjouanais bravent les forces de l’ordre, le pire peut arriver; les événements séparatistes 1997/2008 m’ont laissé d’amères souvenirs et j’ai mesuré la spontanéité réactive de cette population.

Je crois que l’armée que l’on accuse aujourdhui d’être complice de la population a simplement compris les dangers des privations des libertés du peuple et qu’elle n’est pas prête à servir une autorité hors la loi.

L’armée est là pour le peuple et non pour des despotes.

J’espère qu’AMANE ne se laissera entraîner par un régime aux abois, voulant embraser le pays.

Pacifiquement, le peuple doit imposer le respect du droit constitutionnel.

Je précise qu’il ne faut pas réduire un mouvement populaire à celui d’un parti juste parce que le gouverneur qui est arrivé au pouvoir a été investi par le parti JUWA. 

Ce sont Anjouan qui occupe la rue au nom des intérêts du pays.

Tant pis pour ceux qui ont peur de la personnalité de SAMBI.
BEN ALI.

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