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Angoulême : Un mahorais de 22 ans condamné à 18 mois ferme pour le viol de sa nièce âgée de 4 ans

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Cet homme de 22 ans, instable et violent, avait agressé sexuellement sa nièce âgée de 4 ans.

C’est un solide gaillard de 22 ans, né à Mayotte et malmené par la vie, qui comparaît ce mardi après-midi devant le tribunal de grande instance d’Angoulême. La justice l’accuse d’agression sexuelle sur sa nièce, une fillette de 4 ans. Les faits se sont déroulés en mai 2014, dans une petite commune de Charente limousine…

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– « Reconnaissez-vous les faits ? », demande tout de go la présidente Marie-Élisabeth Boulnois.
– « Oui, je reconnais », répond le prévenu.
– « Ce soir-là, que s’est-il passé ? »
– « Je n’ai rien à raconter. Je reconnais… [Silence]. Mais je n’ai rien à dire… »

Durant toute l’audience, le prévenu baisse ou lève les yeux. Il répète qu’il ne sait pas, ne sait plus, ne se souvient plus. Puis soudain, il s’énerve, tutoyant la présidente : « Tu commences à me saouler […]. Démerde-toi ! […]. Arrête ! Je m’en bats les c… »

« Rongé par la honte »

On frise l’outrage à magistrat mais la présidente – imperturbable, voix neutre, forte et posée – pose ses questions. Elle veut savoir. Elle veut comprendre comment et pourquoi une fillette de 4 ans a spontanément et à quatre reprises – devant sa mère, les enquêteurs puis les médecins qui l’ont examinée – dit « Tonton, il m’a fait du mal […] Il m’a touché la minette. »

Ce soir-là, les parents étaient retenus à une fête de famille. L’homme avait la garde de sa nièce. Les faits d’attouchements ont été portés à la connaissance des gendarmes un mois plus tard. Lors de sa garde à vue, l’oncle indigne a pleuré, honteux, mais n’a guère parlé. Placé en détention provisoire, il s’est montré violent, agressant un surveillant. Un psychologue et un psychiatre le décrivent comme un individu « instable et impulsif », qui « cultive l’étrangeté ».

Hier, Stéphanie Veyssière, au nom du ministère public, a requis trois ans de prison, dont un avec sursis. Puis le conseil du prévenu a eu bien du mal à plaider la cause d’un « écorché vif, un jeune homme abandonné par son père, livré à lui-même et sans doute victime d’abus durant son enfance ». L’avocate a commencé sa plaidoirie ainsi : « Allez au-delà de l’image de l’individu qui se présente ainsi à vous. Regardez l’homme : il est rongé par la honte… »

Le tribunal l’a reconnu coupable et l’a condamné à deux ans d’emprisonnement dont six avec sursis, une mise à l’épreuve pendant trois ans, une obligation de soin et une indemnisation des parties civiles.

Olivier Sarazin – sudouest

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