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Après les élections tous ensemble derrière les heureux élus pour le développement de notre pays

Que les victoires des dernières élections soient construites de bric et de broc, sans majorité nette et claire, n’empêche qu’en démocratie il faut savoir se soumettre aux décisions des instances compétentes, n’en déplaisent à ceux qui ne reconnaissent pas la valeur de nos institutions. Ainsi, s’il est légitime pour l’opposition de jouer son rôle en s’organisant pour nous présenter d’autres propositions en faveur d’une éventuelle alternance, aux sympathisants de tous les bords politiques, je leur demanderais en tant que simple citoyen, d’enterrer la hache de guerre pour soutenir nos autorités, du moins veiller au respect de leur mission qui est de trouver une solution aux grands maux dont souffre notre pays à savoir :

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      1/L’injustice qui a caractérisé la gestion du pays durant ces dernières années avec ses conséquences dont nous connaissons tous, sur l’unité nationale. En, fait, pour une meilleure gestion de notre pays il faut une représentation juste, tenant compte des valeurs personnelles des individus mais aussi, d’une représentation juste de chaque île par rapport à son importance démographique et ses potentialités économiques, afin de balayer d’un revers de main, les frustrations, terreau de sentiments sectaires. Nul ne peut ignorer la marginalisation d’Anjouan dans la gestion des affaires du pays durant les 15 dernières années. Il est grand temps, et ce, dans le respect de chaque entité insulaire, qu’elle reprenne dans l’équité, la place qui est la sienne : ni au dessus de tous ni la dernière roue du carrosse. Une représentation juste de chaque composante insulaire et une gestion équitable du pays sont les conditions sine qua non pour sauvegarder l’unité nationale et non pas une distribution partisane de postes dans les ministères pour des raisons électorales. D’ailleurs, un toilettage s’impose dans les ministères afin de corriger certaines anomalies que j’évite de citer, en espérant que tout se fera dans le bon sens et non pas dans le cadre d’une chasse aux perdants de dernières échéances.

     2/Le manque d’électricité, un handicap sérieux pour le développement de notre pays. La solution urgente est le financement du projet d’hydro-électricité remis au nouveau gouverneur par le sortant pour le soumettre au président de la République fraîchement élu. En effet, ce domaine ne relève pas des compétences du gouverneur mais ce dernier doit prendre le relais de son prédécesseur pour présenter ce dossier au nouveau président dès qu’il sera investi car il s’agit d’une priorité. Ce projet intéresse l’île de Mohéli et d’Anjouan, mais au final ce sera tout le pays qui en bénéficiera en économie de gazole pour la Mamawé la société nationale et mère des sociétés régionale EDA-Anjouan et mamawé-Mohéli.

Sans état d’âme, il est permis de reprocher au gouvernement sortant d’avoir privilégié le financement de projet de faisabilité de la géothermie au détriment du financement de l’hydro-électricité dont le projet fini prend de la poussière aux ministères alors qu’il ne demande que 10 450 000 € pour les  sites hydroélectriques de Lingoni, Trantringa et Galani à Anjouan. Il faut rappeler que le projet de faisabilité a été financé par le gouvernorat d’Anjouan avec l’accord du président sortant, ensuite le dossier a été remis aux autorités compétentes, d’alors, aux ministères pour son financement, car le domaine de l’énergie relève des compétences du gouvernement contrairement à ce que croient certains compatriotes.

Ayant contribué personnellement à titre bénévole, à la demande du gouvernorat d’Anjouan, à l’élaboration dudit projet d’hydroélectricité, avec la grande collaboration sur le plan intellectuel et matériel de mes compatriotes Français et amis des Comores, à qui j’exprime toute ma reconnaissance en ma qualité de citoyen Comorien, je ne saurais qu’encourager les autorités Comoriennes quelles qu’elles soient, à concrétiser ce projet en priorisant son financement par les fonds déjà alloués aux Comores par la BAD pour le financement des énergies renouvelables.

    3/Le coût exorbitant du fret aérien et maritime avec ses conséquences sur le prix onéreux des produits importés, au moment où nos importations augmentent de jour en jour. Il est grand temps trouver une solution pérenne pour le règlement du problème du fret aérien en négociant avec des transporteurs moins gourmands quitte à réaliser d’autres investissements aéroportuaires sur HAHAYA si besoin est.
Concernant, le port de Mutsamudu, il faut savoir éviter une concurrence interne à savoir qu’il ne reçoit qu’à peine 25% des importations aux Comores et 75% de son activité sont basées sur le transbordement. Mais une menace pèse sur ce port avec la modernisation du port de Longoni-Mayotte et la construction de nouveaux ports à eau profonde avec des grandes capacités sur des îles voisines des Comores, dépendant du Mozambique et de la Tanzanie. Il faut noter que Ngazidja est plus près de ces îles que Mayotte, donc une menace réelle, car l’armateur choisira le port le plus moderne qui où l’immobilisation du bateau sera courte donc moins onéreux.

    4/La pauvreté faute de travail pour les jeunes, touche toutes les familles sans considération de catégories sociales. Faute de terre cultivable suffisante, il existe deux seuls atouts pour réduire considérablement le chômage des jeunes: la pêche et le tourisme. En effet, investir sur l’agriculture pour développer notre pays n’est qu’un pis allé. Une erreur répétée par les gouvernements successifs qu’il faut éviter car l’argent investi dans l’agriculture chaque année n’est pas à la hauteur de la capacité de rendements agricoles de notre pays. Les paysans demeurent les plus pauvres parmi la population.

Force est de constater également que le projet pêche actuel de Voidjou, n’est pas à la hauteur des espérances des Comoriens. Ce projet mérite d’être étendu sur l’ensemble des îles, mais aussi, il apparaît indispensable de faire davantage de progrès pour que notre pays devienne un grand exportateur de poissons.

Le tourisme a une grande place dans notre pays à l’instar des autres îles de par le monde, mais le manque d’énergie, d’eau, d’infrastructures routières, et d’hygiène demeurent un handicap sérieux, mais, occulté par les politiques vendeurs du rêve du tourisme.

Docteur ABDOU ADA Musbahou
Chirurgien
France

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