En ce moment

[Archive]. Les victimes du colonel Bacar à Anjouan

Les préparatifs militaires continuent à Moroni. Franck Berruyer, envoyé spécial de FRANCE 24 aux Comores, est allé à la rencontre des victimes du régime du colonel Bacar, qui sévit sur l’île d’Anjouan.

A Moroni, capitale de la Grande Comore, les préparatifs continuent pour une opération militaire que compte lancer prochainement le gouvernement fédéral des Comores contre les autorités de l’île autonome d’Anjouan défiant son pouvoir.

A l’hôpital de la capitale, on peut rencontrer des victimes du régime qui sévit sur l’île d’Anjouan. Comme un professeur de sport, rencontré par Franck Berruyer, envoyé spécial de FRANCE 24 aux Comores : « ils m’ont fouetté sur le dos. J’ai eu chaud. Je me suis retourné pour protéger ma tête et parer les coups. Ils m’ont cassé les deux cubitus, les trois os le long de la main, et les pieds. »

Comme lui, des dizaines d’habitants d’Anjouan ont fui cette île des Comores qui a fait sécession. La plupart condamne les exactions du régime en place, comme un autre homme, rencontrée sur un marché à Moroni : « ils ont pris nos frères en otages. C’est très difficile de rester à Anjouan. Je suis donc venu ici pour chercher une autre vie. Et aujourd’hui, c’est très difficile. »

Anjouan est dirigée, depuis mars 2002, par le colonel Mohamed Bacar. Il a été réélu en juillet 2007 lors d’un scrutin que n’ont reconnu ni l’Union des Comores, dirigée par Ahmed Abdallah Sambi, ni l’Union Africaine (UA).

Le gouvernement fédéral des Comores a obtenu le 20 février le soutien de l’UA, des Etats-Unis et de la France à une opération militaire contre les autorités « illégales » de l’île autonome d’Anjouan qui défie le pouvoir fédéral depuis l’été 2007. Quatre Etats africains (Tanzanie, Sénégal, Soudan, Libye) doivent fournir des troupes.

Cette perspective ne laisse pas la population indifférente. Sur la place de la mairie, la question d’une intervention militaire agite les palabres. Les sages auraient préféré une solution pacifique. Ils le précisent clairement à FRANCE 24. « J’aurais préféré le dialogue de la bouche que celui des armes », annonce l’un des protagonistes de la conversation. « Parce qu’il y aura des victimes. »

Sur la côte de la capitale comorienne, la première victime de cette crise est un ravitailleur pétrolier échoué, et détruit par un incendie. Il devait approvisionner les militaires comoriens.


La crise comorienne, entamée en 1997
, est marquée par les volontés indépendantistes des autorités de l’île d’Anjouan, mais aussi par la proximité avec l’île française de Mayotte, porte de l’Union européenne, située de cette façon à seulement quelques encablures.

Repère de pirates avant la colonisation française, l’archipel des Comores, situé à l’embouchure nord du canal du Mozambique, est peuplé de descendants d’Arabes et d’Africains, estimés par la CIA américaine à plus 710 000 habitants pour la partie non-française, dont 98 % de Musulmans.

Il s’agit d’une des régions les plus instables du continent: depuis l’indépendance, ce petit pays de 2 235 km2 a connu 19 coups d’Etat, la plupart sans effusion de sang, mais marqués, notamment dans les années 80 et 90, par l’activité de mercenaires, dont le Français Bob Denard.

Par France 24, mars 2008 (https://www.france24.com/fr/20080311-victimes-colonel-bacar-a-anjouan-comores-reportage)

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

1 commentaire sur [Archive]. Les victimes du colonel Bacar à Anjouan

  1. Cet article n’a pas sa place ici ni aujourd’hui, car vous ne cherchez qu’à distraire les lecteurs, les Comoriens d’une manière générale à se détourner et à ne penser qu’aux querelles.
    Maintenant, vous savez complètement les mensonges qui entourent ce dossier d’avant et d’après le débarquement. Donc Arrêter, ne cherchez pas à remuer des plais. Car le Régime actuelle n’est pas hostile à LA VÉRITÉ car il n’y a en pas deux. La preuve: VOUS RETROUVEREZ SUR LES GIROUETTES QUI ONT GOUVERNÉ ANJOUAN APRÈS M.BACAR.
    JE TE DÉFIE AU DÉBAT OUVERT SUR LA QUESTION.

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!