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Assises nationales : le catastrophe annoncé n’a pas eu lieu

Opinion libre:

Les assises nationales, le catastrophe annoncé par les adversaires n’a pas eu lieu. La voie du renouveau est ouverte.

Il’ y a dans la vie politique un acte fondateur .Dans la carrière bien remplie du Président Azali Assoumani, les balises sont nombreuses, en témoigne le succès des assises nationales . Les institutions obsolètes, budgetivoires et dangereuses nées d’une sortie de critiques hypothéquaient plus gravement qu’on croit l’avenir de notre pays .A l’aune du troisième millénaire nous revient la responsabilité historique de redessiner les Comores autour et derrière le président de la République.

Les Comoriens veulent d’abord une société où la citoyenneté retrouve tout son sens. Ils la veulent aussi accueillante et plus solidaire. Le progrès social qui est, avec, la sécurité de la nation, le but ultime de toute politique au service des femmes et des hommes reste notre objectif essentiel. Cette société, les comoriens la souhaitent qu’elle soit également plus équilibrée et plus tolérante. Sur le plan politique et quelle que soit la force de nos convictions,sachons accepter la diversité : C’est l’ensemble du peuple comorien, dans la pluralité de ses opinions que nous devons servir.

Que toutes les énergies issues de tous les comoriens se rassemblent autour de cet objectif : faire triompher les idées de la liberté. Que toues les ambitions s’additionnent au lieu de s’opposer : Assumons notre engagement politique sans état d’âme, parce qu’on n’a jamais trouvé mieux que le combat politique pour défendre les valeurs essentielles : la liberté, le respect de la personne humaine, la passion de la justice.
Voilà le sens du combat que veut impulser le Président de la République pour tracer la route vers
l’émergence .

Soilihi Mohamed

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3 commentaires sur Assises nationales : le catastrophe annoncé n’a pas eu lieu

  1. UN VÉRITABLE ÉTAT COMORIEN

    I – D’abord qu’est-ce qu’on entend par État ?
    Souvent dans notre pays et plus généralement dans les démocraties naissantes on a tendance, bien sûr par manque de culture politique, à réduire la notion de l’État par l’identification d’un gouvernement et d’une administration.
    S’il est vrai que cette définition est, en partie, exacte au sens du droit constitutionnel et représente l’aspect visible d’un État, cette traduction purement juridique ne saurait pas se considérer à elle seule comme une définition acceptable. L’État comme structure juridique et administrative n’est qu’un instrument technique et une représentation politique au service d’un contrat social qui fonde la société de communauté d’un pays.
    Aussi, l’État en tant que superstructure administrative n’a de sens que lorsque qu’il sert de représentation politique et d’instrument technique devant conduire et réaliser le pacte social et économique que le peuple s’est convenu pour fonder un pays.
    C’est de ce contrat social, que nait le besoin, dans un pays, de cette organisation politique qui se traduit par ce qu’on appelle un État et qui, comme je l’ai dit plus haut, doit servir de représentation politique pour le pays et surtout conduire la mise en œuvre pratique et concrète de l’intérêt général qui a guidé cette acceptation de se regrouper en communauté de citoyens des droits et des devoirs.
    C’est ainsi que la dimension juridique d’un État permet d’organiser le fonctionnement social et économique du pays en élaborant les règles de vie en société. Tandis que la dimension politique pilier central d’un État doit permettre, par le biais de la démocratie, de choisir les hommes et les femmes capables de proposer et de réaliser des projets de société susceptibles de traduire, dans les faits, ce pacte social qui doit garantir l’épanouissement collectif et individuel.
    En fait, l’État en tant que pouvoir politique doit pouvoir être identifié par la population au travers des services publics assurant la vie courante de tout un chacun et qui représentent même les droits élémentaires du citoyen : se nourrir, se soigner, s’éduquer, se loger, circuler correctement… Bref tout ce qui permet les conditions d’une vie humaine de base.
    Ce socle de droits élémentaires et des devoirs du citoyen forme les caractéristiques du contrat social, qui je le répète, fonde l’existence même d’un État.
    En effet, l’État comme organisation et pouvoir politique n’a de sens que s’il concourt à la réalisation et à la garantie de ces droits vitaux pour sa population. C’est par cette garantie de ces droits humains fondamentaux que l’État devient un pouvoir au sens d’imposer des devoirs aux citoyens : s’acquitter de ses impôts, obéir aux règles formelles, accomplir ses devoirs civiques etc.…
    En somme, pour qu’un État puisse être considéré comme tel, il faut que l’ensemble des conditions exposées ci-dessus existent réellement et non pas théoriquement. L’État n’est pas qu’un concept juridique, c’est une existence sociale et politique. Il ne suffit pas d’avoir un gouvernement, des institutions et d’une administration pour qu’un État s’affirme. Mais c’est par son utilité reconnue par les citoyens à travers la réalisation de ce pacte social et économique qui fonde l’existence même d’un pays, que l’État trouve son affirmation. Cette affirmation de l’État se manifeste, donc, par la présence des services publics de base dans tout le territoire national, par la visibilité des politiques publiques qui doivent contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population et par conséquent du développement du pays.
    L’État s’identifie, également, par sa capacité permanente à impulser les forces vives du pays et à projeter la nation dans des perspectives tout autant ambitieuses que réalisables.
    On peut, donc, affirmer avec regret que « le Comore » en dehors de la période soilihiste n’a jamais connu un véritable État au sens des critères fondamentaux qui régissent cette notion dont j’ai très largement expliqués supra.
    Les partis politiques, acteurs principaux de la vie politique, n’ont jamais su ou voulu jouer leur rôle de producteurs de projets de société qui devaient permettre la réalisation du contrat social de notre pays.
    Tous les partis politiques comoriens ont et continuent à fonctionner comme des groupes de pression et se confondent à une sorte d’agence pour emploi des postes politiques.
    D’où les improvisations politiques des différents régimes successifs et la médiocrité des élites de notre pays par manque de convictions et d’imagination. On fait de la politique au pays, comme on fait du grand show bisness, ailleurs : donc pour paraître et s’enrichir avec indécence.
    II – Que faire pour redonner un État digne de ce nom à notre pays ?
    Tout d’abord, il est indispensable de faire le bilan des différentes gestions publiques, au moins, de ces vingt dernières années.
    Après ce bilan nécessaire, il conviendra de proposer un nouveau pacte économique et social pour notre pays : que veut-on ?, que peut-on ? Et pour quelles priorités ?
    Après ce bilan non complaisant et la conclusion d’un nouveau pacte économique et social ambitieux et crédible, il reviendra aux instances compétentes de prendre les dispositions législatives, voire constitutionnelles appropriées en vue de définir un cadre strict et moderne sur le rôle des partis politiques, les conditions requises pour leur formation, les obligations organisationnelles et leurs possibilités de fonctionnement.
    Des critères objectifs doivent être mis en place, notamment, par rapport à l’organisation, aux idées, à la crédibilité et aux nombres d’adhérents des partis. Ces critères doivent permettre de dégager des tendances politiques en termes d’idéologie qui devra mieux cadrer et faciliter le débat politique et ainsi limiter la multiplication et l’opacité des partis.
    En contrepartie de cette restructuration légale et nécessaire des partis politiques, l’État contribuera au financement de leur fonctionnement, bien sûr, en fonction de leur audience électorale.
    Il devra être désormais obligatoire, pour tout parti politique et pour tout candidat à un mandat politique de présenter un projet de société crédible et de disposer des cadres compétents et intègres, sous peine d’invalidation de candidature. De même que les ministres, les directeurs généraux des sociétés d’État et d’établissements publics doivent être en mesure de présenter, dans les soixante jours qui suivent leur nomination, un plan d’action réalisable, sous peine de reconsidérer cette nomination.
    Il va, donc, falloir dorénavant introduire dans la culture politique et dans la mentalité de nos élites que vouloir servir l’État n’est pas synonyme d’enrichissement et de prestige personnel, mais que c’est un devoir citoyen honorable sous forme d’un mandat du peuple pour servir l’intérêt général, ce qui impose de l’exemplarité en termes de probité, de crédibilité et de désintéressement.
    L’État comorien ne doit plus, désormais, être la propriété d’aucun groupuscule, ni d’aucun clan familial de quelle que nature que ce soit.
    À cet effet, le recadrage de notre État devient une nécessité absolue si on veut préserver l’unité et la cohésion sociale de notre pays et éviter la foudre potentielle du peuple. Les révolutions populaires arabes actuelles liées aux exigences légitimes des peuples pourtant mieux lotis que « le Comore » doivent conduire nos autorités politiques à prendre leurs responsabilités. Comme dit le proverbe populaire, il faut toujours avoir peur de l’eau qui dort, car sa foudre peut être incontrôlable.
    Il n’y a pas de fatalité à ce que notre pays reste en dehors des mouvements du Monde et des normes de vie humaine de l’époque moderne. N’importe quel coin, même sauvage, du Monde, pourvu qu’il y’ait une présence humaine permanente bénéficie d’un minimum de confort de base conforme à notre ère comme la santé, l’éducation, l’électricité et l’eau, sauf pour notre pays, ce qui est plus qu’insupportable pour un pays dit « souverain ».
    « Le Comore » dispose des atouts formidables qui ne demandent qu’à être exploités pour relever le défit du développement de notre pays : jeunesse bien éduquée et dynamique, une diaspora aux potentielles intellectuelles et économiques extraordinaires, une population très patriotique…
    Il ne faut pas oublier que le comorien du XXIème siècle voyage beaucoup dans le Monde et plus particulièrement dans les pays voisins à potentialité économique identique. Il voit avec stupéfaction le retard pris par notre pays et le fossé insupportable avec le reste de la planète, par rapport aux conditions de vie humaine de notre temps. Le comorien commence à se poser des questions légitimes sur l’utilité de nos autorités politiques et donc sur l’intérêt même de l’État comorien.
    L’exaspération permanente de la population sur ses conditions de vie constitue une bombe à retardement dont il convient de prendre garde pour éviter l’explosion de notre paisible pays.
    Les comoriens ne demandent pas moins à leur État que le droit de vivre avec le minimum de confort conforme à son époque : se soigner, éduquer ses enfants, s’éclairer, se nourrir correctement et pouvoir circuler sans danger probable.
    III – Mes propositions pour moderniser et reconstruire notre pays
    J’ai déjà exposé plus haut plusieurs pistes de travail indispensables pour réhabiliter notre pays.
    J’invite modestement les autorités et l’ensemble de la classe politique à prendre les initiatives pour approfondir ces réflexions et procéder promptement à la mise en place d’un nouveau cadre juridique sur le fonctionnement de la vie politique et de l’État en particulier.
    Des assises nationales sur des thèmes ayant trait aux statuts des partis politiques, à la gestion publique et à la réforme de l’État doivent réunir l’ensemble des partis politiques, les intellectuels et les membres de la société civile afin de conclure un nouveau pacte social devant guider, désormais, toute action publique et la vie politique et sociale en générale, dans notre pays.
    La contribution de la diaspora, dans ces grandes réflexions de la vie de notre pays, devra être utilement et impérieusement sollicitée.
    Dans cette perspective, je ne peux pas manquer de souligner les réflexions menées actuellement par le Congrès de l’Archipel Comorien (CAC) dans le cadre de la modernisation de notre pays et dont j’ai l’honneur de participer en qualité de Président du Mouvement.
    Les travaux de réflexions de ce mouvement politique à dimension nationale et créé à Mayotte ont produit un projet politique très ambitieux et moderne.
    Tous les thèmes liés à la réforme de l’État y sont abordés avec convictions, pertinence et pragmatisme en tenant compte, notamment, des spécificités insulaires propres et des réalités géopolitiques actuelles de notre pays. Je pense par exemple, aux éléments d’analyse liés aux derniers événements séparatistes et à l’épineux contentieux mahorais.
    Ce projet est d’autant plus intéressant que pour la première fois dans l’histoire politique comorienne, ces réflexions et la rédaction de ce projet ont été assurées exclusivement par des comoriens sans aucun apport extérieur, ce qui donne une réelle authenticité et une sincérité d’esprit à ce projet politique pour notre pays.
    Il serait, donc, judicieux que la classe politique et les autorités actuelles s’imprègnent de ces idées pour enrichir les réflexions qui devront être menées dans les assises préconisées pour la reconstruction de notre pays.
    Le Congrès de l’Archipel Comorien sera bien sûr, de son côté, disposé à contribuer à la mise en place et aux échanges d’idées de ces grands chantiers importants pour l’avenir et le développement de notre chère patrie.

    Octobre 2014
    Monsieur Mzé Mbaba MABOUROUKOU
    Président du Congrès de l’Archipel Comorien

  2. Monsieur Soilih Mohamed avec tous mes regrets, sachez que la mise application des recommandations de L’AXE 1, scenario 1 permet au Président AZALI de se porter candidat en 2021 et avec toutes possibilités de démarches de pouvoir se présenter encore en 2028.La tournante pourrait être maintenue à la Grande-Comore dans le cadre du renouvellement du mandat présidentielle en 2021; Elle ne sera à Anjouan qu’en 2028 si entre temps,n’interviennent d’autres chamboulements.

  3. De beaux textes et de belles idées de liberté comme les votres ne manquent pas chez nous mais ils ne ressemblent pas à la réalité . Ou passe la démocratie aux Comores ? Ou allons nous ?Je ne comprends rien .Soyons Responsabies !

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