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Aux Comores les jeunes décident de se concerter demain samedi pour parler de l’emploi

Etre jeune, c’est être citoyen de droit et…de devoir

Les jeunes décident de se concerter demain samedi pour parler de l’emploi, pour réfléchir globalement sur leur avenir, et interpeller les décideurs politiques surtout, sur les réponses aux questions qui les concernent.

Etre jeune, ce n’est pas, comme certains le pensent, faire de l’insouciance une cause commune à cette génération, aves ses tics, ses envies et ses extravagances. Prétendre au statut de jeune, c’est atteindre la majorité d’abord pour devenir citoyen à part entière.

On est, dès lors, tenu responsable de ses actes et considéré à tort ou à raison, comme connaissant ses droits, garantis par loi ; des droits aussi essentiels que la liberté d’expression, le droit de vote, le droit à la santé, aux études etc.…

Mais être citoyen, c’est aussi, et dans l’intérêt de tous, être responsable et respecter ses devoirs envers la société. Dès que la majorité civile est atteinte, le jeune, garçon ou fille, est juridiquement considéré comme pleinement responsable de ses décisions et de ses agissements.

On est libre de conclure des contrats et de gérer ses ressources, si on en dispose évidemment. Si le terme jeune varie selon les circonstances, les responsabilités, les modes de vies des sociétés, la tranche d’âge communément admise se situe entre 18 et 24 ans.

Chez nous, on peut atteindre 50 ans et être toujours considéré ou souvent se classer parmi les jeunes, parce que les actes de société, comme le grand mariage coutumier, ne sont pas encore accomplis.

La confusion entretenue mêle les jeunes souvent de tous âges. Or être jeune, c’est faire face à son destin, devenir seul responsable de son avenir, assumant sa propre orientation scolaire et professionnelle et ses choix idéologiques.

A chaque élection, les partis et groupements politiques battent d’abord leur stratégie sur la conquête des jeunes, qui représentent plus de 75% de la population. Ils prennent part à la vie démocratique, aux élections locales, nationales, avec enthousiasme, oubliant souvent qu’atteindre la majorité leur donne aussi et surtout le droit de se porter candidat eux-mêmes et d’être élu.

Les jeunes ont le droit de s’exprimer librement, de créer des associations, d’adhérer à un syndicat, de manifester, de faire grève. Même si le test du 1er mai dernier, pour la journée du travail, montre le faible niveau de mobilisation sur les questions qui les touchent : emploi et formation.

Dans de nombreux pays, des chartes de l’environnement son adoptées et proclament le droit pour les jeunes « de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ». Parce que « les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins », interpellant chacun d’entre eux à se sentir responsable du devenir de la planète.

Les jeunes ne doivent vivre en marge de la société. Leur participation à la solidarité pour financer nos services publics, tels que la police, la justice, les écoles, les hôpitaux, le ramassage des ordures, est un devoir, une obligation.

La jeunesse se distingue surtout par sa propension à aimer son pays, à protéger son unité, son intégrité et à défendre partout et en toute circonstance son rayonnement culturel. C’est ainsi que la journée de demain doit apporter des débuts de réponse à toutes ces problématiques.

Ahmed Ali Amir

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