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Azali a annulé un déplacement à Anjouan « pour des raisons de sécurité »

Le chef de l’État comorien Azali Assoumani a annulé in extremis son déplacement à Anjouan, une des trois îles indépendantes de l’Union des Comores, pour des raisons de sécurité, a-t-on appris de source sécuritaire. Azali Assoumani et son gouvernement devraient tenir le conseil des ministres hebdomadaire du mercredi 9 septembre sur l’île d’Anjouan avant de procéder le lendemain à l’inauguration d’un remorqueur au port de Mutsamudu, la capitale de l’île. Mais le déplacement a été annulé à la dernière minute.

Un groupe dont on ne connaît pas encore les affiliations l’attendait de pied ferme pour « l’éliminer physiquement ». Selon toujours nos informations, c’est un certain Mistoihi, un mécanicien, impliqué dans le coup, qui a remonté l’information à Abu Achirafi, ancien directeur de la police et député en exercice. Ces informations auraient été toujours selon notre source à l’origine d’une réunion d’urgence restreinte entre le chef de l’État et son appareil sécuritaire à Beit-Salam, le palais présidentiel.

Mi-avril, Azali Assoumani avait échappé de justesse à un attentat à la mine qui devait être embarquée dans son avion au départ d’Anjouan vers Moheli. L’engin a explosé avec le motard qui l’avait ramené. Ce dernier, hospitalisé et sous surveillance militaire, est dans un état critique. Il a perdu la vue. Quelques semaines plus tard un dénommé Bobocha a été arrêté à Madagascar est extradé à bord d’un avion spécial à Moroni, capitale de l’union des Comores. Il est considéré par la justice comorienne comme « le cerveau » de l’opération visant à éliminer le chef de l’État dont le mandat jusqu’en 2024 est contesté par l’opposition.

Azali était élu en 2016 pour un mandat de 5 ans non renouvelable. En 2019, à l’issue d’un référendum constitutionnel controversé, il a fait organiser une présidentielle anticipée et s’est fait élire dès le premier tour pour un mandat de 5 ans renouvelable, cette fois, une fois. Par cette réforme constitutionnelle il a mis à mal le système de la présidence tournante entre les îles, issu de l’Accord de Fomboni de 2001 après plusieurs années de crise séparatiste. Plusieurs mouvements y compris de la diaspora réclament le tour d’Ajouan en mai 2021.

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