En temps normal on aurait parlé d’un simple abus d’autorité que même les monarques arabes ne se seraient pas permis. Mais en ces temps de crise sanitaire mondiale, due à un virus hautement contagieux et qui a mis le monde à genou, l’on ne peut que voir la grande imprudence dont a fait preuve le chef de l’Etat comorien à l’endroit de son garde du corps, lors des funérailles du grand Mufti jeudi 9 avril à Ntsudjini.
Azali Assoumani avait un mouchoir dans la main droite. Il se dirigeait avec la foule vers la tombe qui accueillera le corps du Mufti. Soudain il s’en servit avec la main gauche pour se moucher au beau milieu du monde. Personne ne peut en vouloir à un être humain de n’avoir pas pu contenir ses émotions surtout dans des moments de telle pénibilité après la perte d’un être cher, un père spirituel.
Le souci est qu’au lieu de garder avec lui son mouchoir utilisé (plein de morves, pour dire les choses sans mettre des gants), ou l’enfouir dans les broussailles sous ses pieds, il l’a donné à son garde du corps qui ne pouvait qu’accepter de tenir dans la paume de sa main la morve du président, avec toutes les risques sanitaires qu’on n’a pas besoin de démontrer.
L’outrecuidance du chef de l’Etat se situe à plusieurs niveaux. Outre le mouchoir, prenons le fait de se retrouver avec des milliers de personnes sans aucun masque de protection. Prions que Dieu nous le garde mais il ne fait aucun effort pour respecter les mesures de prévention qu’il a lui-même instaurées.
La rédaction
Réagissez à cet article