Les différentes interventions du chef de l’État font de plus en plus craindre le pire. À vrai dire, elles prennent un ton catégorique et difficile à cerner. On se souvient que dès le début de sa mandature, Azali a pris comme une des premières mesures, la suppression de la commission anticorruption. Certains diront que c’était un boulevard qui s’ouvrait à lui pour éviter toute forme de blocage et d’autres diront qu’il s’agissait d’une prévention afin de commettre les méfaits librement.
Malgré l’insistance de la cour constitutionnelle, Azali n’a pas bougé d’un iota. C’est la même cour qui a demandé l’organisation d’une élection partielle dans la 35eme circonscription de Ndzuani pour remplacer le conseiller usurpateur d’identité. Là encore le président a fait la sourde-oreille. Pire, dans une allocution au palais lors de la conférence sur les pratiques parlementaires, Azali a fait savoir qu’il n’a pas besoin d’une majorité parlementaire pour gouverner. « Je n’ai jamais eu une majorité parlementaire et pourtant ça ne m’a jamais empêché de gouverner » avait-il dit. Pour couronner le tout, lors de la pose de la première pierre du nouvel hôpital El maarouf, il a déclaré qu’il n’y aura pas d’avancements ni d’intégrations pour les enseignants, car la priorité était ailleurs. Une manière subtile de dire aux professeurs de faire la grève s’ils le veulent pas ce que ça ne le touche pas. Alors démocratie apaisée ou dictature participative vue l’apathie de l’opposition ?
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