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Azali réclame l’île de Mayotte au 75ème anniversaire de la création de l’ONU

Allocution de Son Excellence Monsieur AZALI Assoumani, Président de l’Union des Comores, à la 75ème Session de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Uni.

– Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Générale,
– Excellence Monsieur le Secrétaire Général,
– Majestés, Altesses, Excellences,
– Distingués Représentants des pays et des Institutions en vos rangs et qualités,

Assalam Anlaykum!

Permettez-moi, Monsieur le Président, de vous féliciter chaleureusement, pour votre brillante élection à cette 75ème Session Ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies et vous assurer en même temps, de l’entière disponibilité du Gouvernement comorien, à œuvrer pour le succès de votre présidence.

Je félicite, par la même occasion, votre prédécesseur, Son Excellence Monsieur TIJJANI MUHAMMAD, pour l’efficacité avec laquelle il a dirigé les travaux durant la dernière session et pour avoir honoré, à travers son mandat, l’Afrique et son pays, la République Fédérale du Nigéria.

Je rends un hommage mérité à Son Excellence, Monsieur Antonio GUTTERRES, Secrétaire Général de l’ONU, pour son engagement au service de notre Organisation, dont les missions et les défis qu’elle a à relever, deviennent de plus en plus nombreuses et complexes.

Majestés, Altesses, Excellences, Mesdames et Messieurs,

La présente session qui coïncide avec le 75ème anniversaire de la création de l’ONU, se déroule dans un contexte de grave crise sanitaire mondiale, liée à la COVID-19.
Elle a nécessité une mobilisation salutaire de la communauté internationale pour y faire face.
Elle a réveillé la conscience collective qui, dans cette conjoncture difficile, a dépassé les frontières des continents, suscité une solidarité internationale sans précédent et uni le monde autour d’un même objectif : maitriser et vaincre la COVID-19.

Je voudrais ici, transmettre les condoléances les plus attristées du peuple et du Gouvernement comoriens aux pays du monde entier et particulièrement à tous ceux qui, aux Comores, comme partout ailleurs, ont perdu des proches, des amis, des frères et des sœurs.

La virulence avec laquelle la COVID-19 a sévi et continue à le faire, a désarmé les populations. Certes, aucun pays n’a baissé les bras, mais c’est à la solidarité mondiale qu’il a fallu avoir recours car, elle est notre unique salut!
Aussi, permettez-moi de remercier très sincèrement nos pays frères et amis, institutions diverses, organisations non gouvernementales, associations, personnes de bonne volonté, qui ont pris conscience de cette nécessité, et manifesté leur solidarité, envers notre pays. Cette mobilisation sans faille des pays et institutions a été salutaire et a permis à l’Union des Comores de faire face à la pandémie.

En effet, après le premier cas de COVID-19 détecté dans l’ile sœur de Mayotte le 14 mars dernier, nous avons pris les mesures et les dispositions nécessaires, pour une riposte efficace à la maladie, notamment par la mise en place d’une coordination au sein de laquelle, différentes structures nationales et insulaires agissent, en vue d’une bonne gestion et d’un suivi efficace de la pandémie.

Un Conseil interministériel hebdomadaire a été instauré pour suivre et donner les orientations nécessaires, à ces différentes structures.
De nombreuses mesures barrières ont également été prises, avec l’appui des forces de l’ordre, en vue d’empêcher une éventuelle expansion de la maladie, en plus de la fermeture des frontières et de la suspension des rassemblements de tous genres.

D’autres mesures, enfin, ont été prises sur le plan économique, financier et bancaire, pour accompagner les opérateurs économiques et éviter toute rupture dans la livraison de carburant et toute pénurie des denrées de première nécessité.

C’est ainsi que nous avons réussi à maitriser la situation relative à la COVID-19 dans notre pays, même si nous devons toujours rester vigilants.

Je voudrais d’ailleurs saisir cette occasion pour faire appel à la solidarité internationale mais aussi et surtout à la reconnaissance des efforts des uns et des autres dans ce combat quotidien et extrêmement difficile que nous devons tous mener, contre cet ennemi invisible.

Je trouve, en effet, regrettable que certains pays s’arrogent le droit de classer d’autres pays dans la liste rouge des pays atteints de la COVID, au mépris des données réelles rendues publiques, dans les bulletins et rapports nationaux.

Il serait plutôt judicieux, en ces moments extrêmement sensibles, de réserver à l’OMS, l’Organisation de tutelle, la lourde tâche de classer les pays, sur la base des données actualisées et vérifiés dont elle dispose.

Je tiens d’ailleurs à saluer ici, la mobilisation du corps médical comorien dans son ensemble, des autorités politiques et religieuses, des responsables locaux, du secteur privé, de tous les acteurs sociaux, avec une mention toute particulière pour les associations des femmes et des jeunes, qui continuent à nous prouver qu’ils constituent de grandes forces, sur lesquelles le pays peut compter pour faire face à toutes les situations.

Par ailleurs, l’Union des Comores, en sa qualité de pays assurant la présidence en exercice de la Commission de l’Océan Indien (COI) suit avec beaucoup d’attention la situation liée à la pandémie dans notre espace de l’Océan Indien.

C’est ainsi qu’une téléconférence des Ministres de la Santé des pays de la région, a été organisée, pour échanger sur la situation de la pandémie dans la zone, et sur les mesures à prendre ensemble, pour mieux protéger les populations et gérer efficacement la pandémie.

Majestés, Altesses, Excellences, Honorable assistance,

La pandémie de COVID-19 s’est invitée dans nos débats nationaux, régionaux et internationaux et même à l’échelon familial, où rien ne saurait être envisagé, sans la prise en compte actuellement de cette nouvelle dimension.

Toutefois, à l’échelle mondiale et au niveau de chaque pays, nos engagements collectifs pour la paix, le développement, la protection de notre environnement constituent également des défis encore plus accentués que nous devons relever ensemble, pour créer les conditions d’une vie paisible et décente, pour les citoyens du monde.

Ainsi, bien que notre organisation, l’ONU, traverse cette crise sanitaire, d’autres crises appellent de notre part, des efforts considérables.

C’est pourquoi, le débat autour de la réforme de ses principaux organes, pour qu’elle puisse refléter la réalité du monde d’aujourd’hui et mieux répondre aux enjeux, restera toujours d’actualité et inscrit à chacune de nos assises.
Dans cette optique, permettez-moi de féliciter chaleureusement, les nouveaux États membres non permanents élus au Conseil de Sécurité.
Je souhaite que la représentativité des continents du monde en son sein, soit effective, afin qu’ils puissent tous se reconnaitre au sein de cette organisation qui devra garantir une parfaite inclusion.

L’ONU doit également pouvoir poursuivre son combat contre l’exclusion, et contribuer à accorder une priorité au respect des droits humains.

En Union des Comores, des efforts considérables sont entrepris dans ce sens.
Le plus récent acte posé et allant dans ce sens, après notre adhésion au Protocole Additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, visant à prévenir, réprimer et punir la traite des Personnes, en particulier des Femmes et des Enfants, a été la mise en place du Conseil Supérieur de la Magistrature.

Il s’agit là, en effet, d’un pas décisif vers la concrétisation des objectifs que je me suis fixés, de faire de la justice comorienne un cadre qui protège les plus faibles et les met à l’abri de l’arbitraire.

En effet, la violation de droits inaliénables de certains peuples aujourd’hui encore dans le monde est tout simplement une honte en ce siècle où nous vivons.

Le peuple frère palestinien en est un exemple, illustrant parfaitement la situation d’oppression qu’un peuple puisse connaitre. Ce peuple a le droit de vivre paisiblement sur son territoire et de jouir de tous ses droits, comme tout autre citoyen du monde.

Ainsi, l’Union des Comores continue de croire qu’une solution viable et juste doit être trouvée, celle qui privilégiera la création d’un État palestinien, avec Jérusalem Est comme capitale, et vivant côte à côte, en paix, avec l’Etat d’Israël.

Je salue les propos responsables du Président français Emmanuel MACRON, visant à s’opposer à tout projet d’annexion des territoires palestiniens.

La situation d’oppression dans le monde ne peut être passée sous silence.

Le droit et notamment celui du culte, est consacré par des textes internationaux qui engagent nos États et qui doivent être appliqués au niveau des pays. Le rôle de l’ONU est crucial. Les principes et valeurs qu’elle porte sont aujourd’hui rassemblés autour des Objectifs de Développement Durable que chaque pays a fait siens.

En ce qui nous concerne, l’Union des Comores, a, à l’instar de plusieurs pays, présenté, à travers la visioconférence organisée par les Nations Unies, son rapport sur les ODD, lequel a rendu compte du travail accompli dans ce cadre, pour s’inscrire dans une dynamique mondiale visant à garantir un avenir meilleur pour l’humanité.

Sur ce plan, le Gouvernement travaille étroitement avec le Système des Nations Unies à Moroni et tous les acteurs concernés, pour la réalisation des ODD et je salue la parfaite collaboration de ces Institutions avec mon Gouvernement.

Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,

Comme vous le savez, mon pays, a organisé en décembre dernier, à Paris, une Conférence des Partenaires au Développement, pour créer les conditions devant lui permettre de répondre à l’ambitieux engagement d’accéder au statut de pays émergent d’ici à 2030 ; une Conférence qui a vu la participation de centaines de partenaires bi et multilatéraux et du secteur privé, et dont les annonces faites traduisent un succès de cette assise.

Ainsi, mes remerciements renouvelés, vont à la France, pour avoir accepté de parrainer cet important évènement.

Je réitère également mes remerciements à la Banque Mondiale pour avoir bien voulu abriter cette Conférence dans son siège, à Paris.
Je remercie, enfin, à nouveau, tous ceux qui, dans un élan de solidarité exemplaire, ont répondu favorablement à notre invitation.
A l’issue de cette Conférence, nous avons totalisé des annonces globales d’un montant conséquent, qui fait notre fierté, puisqu’il a dépassé, largement, nos attentes.

En avril dernier, j’ai mis en place un Secrétariat Exécutif, pour assurer le suivi des engagements pris lors de cette Conférence, et mobiliser les ressources nécessaires à l’émergence des Comores.

Je voudrais, alors, lancer ici, un appel solennel à nos partenaires, pour que nous puissions établir des calendriers de travail qui nous permettront d’avancer, avec les moyens de travail et de communication disponibles, en attendant de pouvoir revenir à un suivi normal de nos dossiers.

Par ailleurs, je voudrais souligner que la crise sanitaire que traverse le monde entier ne nous a pas fait oublier nos dossiers importants et cruciaux, et surtout quand ils ont trait à notre souveraineté nationale.

C’est ainsi que Mayotte, restera toujours inscrite en première ligne dans notre politique étrangère et dans nos revendications. C’est, en effet, un combat légitimé par cette auguste assemblée et dans lequel tout comorien, digne de ce nom, devrait se retrouver et se reconnaitre.

Permettez-moi de rappeler dans ce sens, qu’en juillet 2019, nous nous sommes rencontrés à Paris, le Président Emmanuel MACRON et moi-même, et nos deux Ministres des Affaires Etrangères ont signé un Document qui consacre la volonté commune des deux parties d’aller de l’avant, dans la recherche d’une solution juste et viable à l’épineux problème de l’ile comorienne de Mayotte, dans le souci partagé de préserver les intérêts des uns et des autres.

Je compte, alors, sur la bonne volonté des autorités françaises et comoriennes, qui doivent comprendre qu’il est temps de trouver une solution à ce contentieux désagréable, comme l’a qualifié feu le Président Mitterrand car, les liens et les intérêts qui nous unissent nous imposent le devoir impératif de préserver l’intérêt supérieur de nos deux peuples et des générations présentes et futures, de Comoriens, de français et de franco-comoriens.

Majestés, Altesses, Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je souhaite, de tout cœur, que le monde entier surmonte cette terrible pandémie du Coronavirus, pour que nous puissions tous, reprendre le cours normal de notre vie quotidienne, et pour que l’ONU, notre prestigieuse institution, qui nous rassemble autour de valeurs et des principes nobles, puisse, elle aussi survivre aux divers aléas, afin de poursuivre sa mission, un agenda que jamais, dans l’histoire, nulle autre institution n’a eu à gérer.

Je vous remercie de votre aimable attention!

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2 commentaires sur Azali réclame l’île de Mayotte au 75ème anniversaire de la création de l’ONU

  1. Mr le vrai-faux patriote Azali,vous comptez beaucoup sur mr Macron pour vous aider à réaliser le chemin de l’escargot avec ses oeufs que vous avez tracé.Ne rèvez pas.Je vous en prie.Mr MACRON a ses propres problèmes en France qui dépassent l’entendement.Il ne faut jamais lui ajouter d’autres soucils qui ne lui concernent que des Comoriens unis pour s’en débarrasser .Merci Mr le vrai-faux patriote.

  2. Bonjour à tous le monde! Juste à vous dire Mr Azali que juste une chose vas regarder les archives et l’histoire de Mayotte et tu verras que Mayotte n’a jamais appartenu aux comores mais vous êtes bien des voleurs vous entrez chez votre voisin et vous volez tous non! Et si c’était la Rome qui réclamait Mayotte la oui car c’était eux qui occupaient Mayotte et il était pirate et barbare! Et quand ils ont laissé Mayotte les colons sont venus s’installer et 1 siècles plus tard les colonies ont réuni Mayotte avec les comoriens!!! Et en réalité dans 4 îles Mayotte est la 1er que Allah la crée et le dernier c’est la grande comore!! Imaginez vous de sela et arrêtez de nous prendre comme des cons et si vous avez besoin de l’argent demandé à la France de vous donner mais n’allez pas les acharner que Mayotte est à vous ! !!

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