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Beit Salam dicte Les Unes d’Alwatwan

alwatwanDes journalistes de cet organe de presse gouvernemental se plaignent des conditions sur lesquelles leurs papiers sont sélectionnés. A entendre les dires de nos confrères, on peut conclure que la liberté d’expression prônée par les autorités, et au premier lieu le chef de l’Etat, est une farce. « Bien que nous ayons un rédacteur en chef, nos papiers sont validés à Beit Salam où un super rédacteur en chef prend le soin de modifier les passages qui ne plaisent pas aux autorités. Il lui arrive de choisir lui – même les Unes du journal », nous confie ce journaliste qui a souhaité gardé l’anonymat. Et d’ajouter, « aujourd’hui, je comprends bien pourquoi des collègues comme Ali Amir Amed et Petan Mognihazi n’ont jamais été les enfants chéris des autorités. Eux, ils respectent le métier qu’ils ont choisi d’exercer ».

Les propos de ce journaliste viennent confirmer les déclarations du Ministre de l’Intérieur et de  l’Information qui, lors d’une conférence de presse en avril 2012, avait fait savoir « qu’un journaliste d’Etat qui ne veut pas écrire ce qui est bon pour le gouvernement, doit avoir le courage et l’honnêteté intellectuelle d’aller travailler ailleurs ». Le Ministre faisait ainsi référence  au n°14 du supplément mensuel du journal, Al-watwan magazine qui a dû être retiré « immédiatement des kiosques pour des raisons d’Etat » pouvait – on lire sur « l’ordre de retrait » signé par le secrétaire général du Ministère, Mohamed Cheikh Charif Abdallah.

Petan Mognihazi, alors directeur général et directeur de la publication s’était vu démis de ses fonctions pour avoir autorisé le traitement d’un sujet qui mettait à nu les autorités. A titre de rappel, le sujet s’intitulait  « Finances Publiques : entre absence de vision, désordre, gabegie et… Indécence ». Alwatwan Magazine avait fait un diagnostic de la situation des finances publiques et révéler certaines mauvaises pratiques de la gestion des deniers publics.

El Madjeed / Comores infoscomore-infos

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1 commentaire sur Beit Salam dicte Les Unes d’Alwatwan

  1. Si certains croient que la liberté d’expression est une question qui ne devraient être soulevée que par les journalistes, d’autres ne sont pas du même avis et pensent que toute la population a droit à la vérité aussi difficile à dire soit elle pour les autorités.Et si jamais le peuple devait découvrir une quelconque mensonge, il devait se mobiliser pour réclamer justice et transparence au sein des structures concernées par ces fléaux. Un peuple qui ne se prend pas en charge, est un peuple condamné à la soumission éternelle et à la pauvreté absolue. Levons-nous et réclamons nos droits, à savoir la liberté d’expression.

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