Pour avoir relayé sur les réseaux sociaux des propos attribués au procureur de la République du Bénin, le journaliste Ignace Sossou a été condamné, mardi, à une lourde peine de 18 mois de prison. Les propos relayés critiquaient l’attitude du pouvoir béninois vis-à-vis de la liberté d’expression.
La justice béninoise
a condamné, mardi 24 décembre, un journaliste d’investigation à 18 mois
de prison ferme et 200 000 FCFA (environ 300 euros) d’amende pour des posts publiés sur les réseaux sociaux.
Ignace Sossou « a été condamné pour harcèlement par le biais de moyens de communication électronique », a expliqué à l’AFP son avocate, Me Prisca Ogoubi. « Il était calme, mais n’avait pas l’air vraiment serein », a confié un autre journaliste béninois présent au tribunal, qui a confirmé la sentence.
Ignace Sossou avait été interpellé le 20 décembre à son domicile par des
éléments de l’Office central de répression de la cybercriminalité, avant d’être placé en garde à vue.
La veille de son arrestation, le journaliste avait posté sur ses
pages Facebook et Twitter des propos attribués au procureur de la
République Mario Metonou, intervenant lors d’une conférence organisée à Cotonou par l’agence française de développement média (CFI) pour débattre des « fake news ».
Les propos relayés critiquaient l’attitude du pouvoir béninois vis-à-vis de la liberté d’expression. « La coupure d’Internet le jour du scrutin (législatif) du 28 avril est un aveu de faiblesse des gouvernants », aurait notamment déclaré le procureur, qui n’a pas publié de démenti par la suite.
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