La conférence de presse sur le bilan annnuel de l’Espace Campus France aux Comores s’est tenue ce jeudi 17 novembre à l’Alliance Française de Moroni.
La conférence de presse a permis de dresser le bilan des activités de Campus France aux Comores pour l’année 2015-2016 et de constater la forte persistance de l’attractivité de la France pour les étudiants comoriens, l’augmentation du nombre de visas accordés, la réussite du Forum de l’Orientation et des Métiers et du lancement de la plateforme France Alumni, et le succès du programme de bourses d’aide à la mobilité dans l’Océan Indien.
Etaient présents M. Robby JUDES, Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores, M. Ali Mohamed ALI, Directeur de l’Enseignement supérieur, M. Alain MAESTRONI, Consul de France aux Comores, Mme. Laurence ARNOUX, Conseillère de Coopération et d’Action Culturelle, et Mme. Nathalie BELROSE, Responsable de l’Espace Campus France.
Retrouvez le discours d’ouverture de M. l’Ambassadeur de France Robby JUDES et le communiqué de presse de l’événement.
« M. le Directeur Général de l’Enseignement supérieur,
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Nous sommes ici aujourd’hui pour évoquer le troisième bilan de la procédure numérisée « Etudes en France ».
« Etudes en France » est une plateforme de services conçue pour être l’interlocuteur privilégié des étudiants comoriens et faciliter leurs démarches administratives auprès des établissements supérieurs français.
A travers la mise en place de cette procédure, la France a voulu montrer sa volonté de permettre au plus grand nombre d’étudiants comoriens d’avoir accès à l’enseignement supérieur français, permettant aux étudiants comoriens de compléter leur cursus dans des masters et doctorats que n’offre pas encore l’Université des Comores, et élargissant le panel des possibles en termes de formations.
Avec 298 000 étudiants étrangers, la France se situe au troisième rang des pays d’accueil, (après les Etats Unis et la Grande Bretagne), et elle mène depuis toujours une politique d’égalité de traitement des étudiants français et étrangers. Ainsi, les dépenses en matière d’enseignement supérieur représentent un investissement moyen de 10 000 Euros par étudiant, quelle que soit sa nationalité et les plus de 2000 étudiants comoriens inscrits en France chaque année (2535 exactement en 2015-2016) représentent pour l’Etat français un financement d’environ 20 millions d’euros annuels.
Pour son action à l’international en faveur des étudiants étrangers, la France s’appuie sur Campus France, qui est un organisme de service public déployé dans plus de 110 pays.
Cette action aux Comores est articulée avec le dispositif national comorien et bénéficie de l’appui du ministère de l’Education nationale. Je remercie à ce titre Monsieur le Directeur de l’Enseignement supérieur, Ali Mohamed Ali, d’être présent parmi nous ce matin ainsi que l’Université des Comores qui constitue également un partenaire important de l’espace Campus France de Moroni.
Le Président de l’Université des Comores, et sa directrice des relations internationales, ont ainsi participé la semaine dernière aux Rencontres Campus France à Paris qui comportaient cette année un focus Afrique. Ils ont pu, dans ce cadre, rencontrer de nombreuses universités françaises permettant l’ouverture de nouveaux horizons en matière de coopération universitaire et une plus grande visibilité de l’UDC et par extension des étudiants comoriens.
La procédure dématérialisée « Etudes en France » est encore récente aux Comores, mais les résultats sont encourageants : le nombre de demandes d’inscription augmente sensiblement chaque année et le nombre de dossiers validés est ainsi passé de 1169 la première année à 1298 cette année, soit une augmentation de près de 10% en deux ans. Le nombre de partants augmente en conséquence, passant de 169 en 2014 à 204 pour cette rentrée 2016, et enregistre ainsi une augmentation de 17%.
L’ensemble du bilan chiffré va vous être présenté par Mme Belrose, responsable de l’Espace Campus France, mais je voudrais appeler votre attention sur un point : 16% de départs par rapport au nombre de dossiers déposés, c’est peu. Cette faiblesse a deux explications principales :
D’abord, le niveau académique insuffisant des étudiants, qui reflète le taux de réussite au premier tour du baccalauréat sensiblement égal à ces 16%. La France a endossé la responsabilité d’agence de coordination du GPE pour participer activement à l’amélioration de la qualité de l’enseignement et soutiendra les actions stratégiques du ministère pour obtenir les résultats escomptés. Le niveau des lycéens et des étudiants, notamment en langue française, doit s’améliorer pour espérer augmenter ce ratio de partants.
La deuxième cause qui limite le nombre de départs en France pour études réside dans l’inadéquation entre les demandes d’inscriptions faites par les étudiants et leur profil. Campus France et le SCAC de l’Ambassade de France travaillent en partenariat étroit avec le ministère de l’éducation nationale et l’Université des Comores sur ces questions liées à l’orientation. Pour pallier ce déficit d’information des étudiants, un forum de l’orientation et des métiers a été organisé en septembre 2016. Ainsi, il est important de souligner que seuls 20% des demandes d’inscription sont déposées à Campus France par des lycéens en classe de terminale et concernent une première année d’études : les élèves de l’enseignement secondaire ne sont pas assez sensibilisés aux questions d’orientation.
Néanmoins, chaque année, plus de 2000 Comoriens frappent à la porte de notre espace Campus France et de ses antennes dans les alliances françaises d’Anjouan et de Mohéli. Loin de réduire son activité à de l’information sur les procédures administratives, l’Espace Campus France propose de véritables services, gratuits, d’aide à l’orientation à ses nombreux visiteurs : rendez-vous d’orientation, accès à un espace de documentation régulièrement mis à jour, aide sur la recherche d’informations en ligne, permettant aux étudiants comoriens d’envisager plus solidement leurs perspectives d’études et leur projet professionnel.
Pour faire face à ces défis, l’équipe en charge de l’appui à l’enseignement supérieur de l’Ambassade s’est d’ailleurs renforcée. Nous avons accueilli cette année un volontaire international chargé de développer les synergies avec tous les acteurs comoriens et animer la plateforme Alumni qui vise à promouvoir le réseau des anciens élèves ayant étudié en France.
Enfin, je ne saurais terminer mon propos sans évoquer le programme d’appui à la mobilité régionale des étudiants qui a été reconduit cette année : l’Ambassade de France a octroyé 10 primes d’installation d’un montant de 1000 € chacune pour 10 étudiants comoriens partant étudier à la Réunion et inscrits dans des filières professionnalisantes, licence et master professionnels en priorité dans des filières scientifiques.
Toutes ces formations pratiques seront très utiles au pays dans quelques années et je forme le vœu que les autorités comoriennes puissent offrir à ces jeunes des responsabilités à la hauteur de leur formation à leur retour aux Comores.
Merci beaucoup, Marahaba ! »
M.Robby JUDES, Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores
Service communication Ambassade de France
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