17 novembre 2012
Burkina : campagne lancée pour les législatives et municipales du 2 décembre
Une affiche électorale du parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le 17 novembre 2012 à Ouagadougou ©AFP
OUAGADOUGOU (AFP) – (AFP)
La campagne
pour les législatives et municipales du 2 décembre
s’est ouverte samedi au Burkina Faso, des élections qui
auront valeur de test pour le président Blaise
Compaoré, au pouvoir depuis 25 ans mais qui a failli
être emporté en 2011 par une crise sans précédent.
Quelque 4,3 millions d’électeurs sont appelés
à participer à ces scrutins organisés pour la
première fois ensemble dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest.
Il s’agit des premières élections depuis la crise
du premier semestre 2011 : installé depuis le coup
d’Etat de 1987, le régime Compaoré avait
été confronté à des manifestations
populaires et surtout à une vague de mutineries qui ont
touché jusqu’à la garde présidentielle.
Le parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie
et le progrès (CDP), est en pleine réorganisation.Plusieurs dignitaires ont été écartés de
la direction au profit de l’ascension du frère cadet du
président, François Compaoré.
François Compaoré brigue son premier poste
électif à Ouagadougou.Il est surtout
soupçonné, malgré ses démentis, de
vouloir succéder au chef de l’Etat.
Blaise Compaoré, dont le dernier mandat s’achève en
2015, entretient toujours le mystère sur sa succession,
refusant de dire s’il briguera ou non un nouveau bail
après une modification éventuelle de la
Constitution, réclamée par ses partisans.
Cette année, 127 sièges de députés sont
à pourvoir aux législatives, contre 111 auparavant.
Les électeurs se sont inscrits pour la première
fois sur les listes via un recensement biométrique.C’était une revendication de l’opposition, qui a
régulièrement accusé le pouvoir de fraudes
lors des scrutins, comme lors de la présidentielle de 2010.
Dans un message radiotélévisé, le
président de la Commission électorale nationale
indépendante (Céni), Me Barthélémy
Kéré, a appelé les candidats et leurs
partisans à « s’abstenir de tout comportement de
nature à mettre en péril l’unité nationale ».
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