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« Ce sont des femmes mondaines qui se trémoussaient sur scène ou transpiraient en foulant le pavé non pour revendiquer leurs droits mais pour leur mise en forme »

Journée internationale des droits de la femme « ce sont des femmes mondaines qui se trémoussaient sur scène ou transpiraient en foulant le pavé non pour revendiquer leurs droits mais pour leur mise en forme  »

J’ai guetté les discours, feuilleté les journaux de la place que j’ai eus entre les mains, et tout ce que j’ai vu et lu concernant le 8 mars, ce sont des femmes mondaines qui se trémoussaient sur scène ou transpiraient en foulant le pavé non pour revendiquer leurs droits mais pour leur mise en forme (c’est aussi leur droit me direz-vous!). Des hommes discourant à leur place sur les tribunes. Tout cela aux frais du contribuable comorien. De la journée internationale des droits de la femme, rien de concret sur les droits de la femme comorienne. Mais qu’attendre de plus, lorsque certaines voix estiment que notre belle société traditionnelle est trop généreuse envers les femmes qui concentrent toute l’attention. A peine si elles n’avaient pas raflé tous les droits, ne laissant à leurs frères que les obligations. A croire que les Comores soit l’îlot où les femmes devraient affluer pour vivre libres et épanouies. Mais ce tableau idyllique est peint par des hommes qui ont pris l’habitude de parler en lieu et place des femmes. « Le complexe du Mdjomba ». Ce 8 mars 2020 aura été celui de la bouche cousue. Qui a entendu la déléguée aux droits de l’homme (donc de la femme), qu’on aurait aimé l’écouter présenter un rapport sur l’état des droits de la femme? Quel mutisme a saisi les nombreuses associations féminines qui ont raté une belle occasion de rappeler le calvaire de ces jeunes filles violées, de dénoncer le mal-être de ces femmes répudiées pour du riz cramé ou pour avoir levé la voix un peu plus que de coutume, de se révolter contre le sort de ces scolaires abusées pour un point de plus dans leur bulletin de notes, de défendre ces femmes récemment réprimées sur la place de l’indépendance parce qu’elles ont manifesté leur opposition à une politique qu’elles contestent, de demander justice pour ces militantes associatives ou politiques placées sous contrôle judiciaire d’une justice pour leur liberté de penser, de s’exprimer. Tout n’est pas sombre à ce point me reprocherez-vous. Certes, mais à l’occasion de la journée des droits de la femme, je parle de droits bafoués. A vous de compléter par les droits acquis, ici. Personnellement, je n’en connais pas beaucoup.

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