29 décembre 2012
Centrafrique : 150 militaires français en renfort à Bangui
Des personnes se tiennent sous la photo du président Bozizé, le 28 décembre 2012 dans une rue de Bangui ©AFP
PARIS (AFP) – (AFP)
Cent
cinquante militaires français ont été
envoyés en renfort à Bangui, en Centrafrique,
dépêchés depuis une base de Libreville, et
ils sont arrivés sur place vendredi matin, a-t-on
appris dans la nuit auprès du ministère
français de la Défense, confirmant une information
de RFI.
Dans ce pays africain en proie à des troubles, il s’agit
d’une « mesure de précaution » pour « la
protection des ressortissants français et
européens », a-t-on précisé de même
source.Une compagnie d’infanterie de parachutistes, soit
150 hommes, est venue renforcer les quelque 250 soldats
français déjà présents sur la base
M’Poko de l’aéroport de Bangui, a-t-on ajouté.
Vendredi dans la journée, le Premier ministre Jean-Marc
Ayrault avait réaffirmé la position de
l’exécutif français à propos des troubles en
Centrafrique, à savoir que la France n’a aucune
intention de s’ingérer dans les affaires
intérieures de ce pays, et n’interviendra que pour
protéger ses ressortissants.
Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique, parmi
lesquels un tiers de binationaux, selon le ministère de
la Défense.
Mercredi à Bangui, plusieurs centaines de manifestants,
proches du pouvoir, s’en étaient pris aux locaux
diplomatiques français, reprochant à Paris son
inaction face à la progression de la rébellion de
la coalition Séléka.
Un détachement de militaires français
basés à l’aéroport de Bangui avait dû
venir renforcer les gendarmes assurant la protection de
l’ambassade de France dans la capitale centrafricaine.
Les 250 militaires français déjà
déployés en Centrafrique y sont dans le cadre de
la mission Boali de soutien
à une force multinationale sous mandat de la
Communauté économique des Etats d’Afrique centrale
(CEEAC).Elles contribuent à la « sécurité
générale du pays » et offrent un « soutien
à la reconstruction des forces armées »
centrafricaines, avait précisé mercredi la Défense.
Vendredi les forces armées centrafricaines ont
déclenché une contre-offensive pour reprendre aux
rebelles la ville stratégique de Bambari (centre),
tandis qu’ont été annoncées des
négociations « sans délai » et « sans
conditions » sous l’égide de la CEEAC.
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