C’est sous une pluie torrentielle qu’Azali a ouvert la campagne électorale à Mohéli

Opinion libre: C’est sous une pluie torrentielle que le Président-candidat Azali Assoumani et le Gouverneur-candidat Mohamed Saïd Fazul ont ouvert la campagne électorale des présidentielles et des Gouverneurs à Mohéli, dans la région de Djandro à Wanani, ce mardi 26 février. Mais habitués des faits le Président Azali et ses sympathisants ont tenu tête à la loi de la nature. Le meeting a bel et bien eu lieu dans une ambiance de fête, malgré tout.
C’est le notable de la Région, l’emblématique Chamssi Bounou qui a pris la parole pour remercier l’assistance dans un premier temps, puis envoyer ses missives, dont il a seul le secret, dans un second temps. Mais avant, il a remercié le Président Azali d’avoir posé la première pierre de l’école technique d’agriculture de Wanani et l’avoir fini en moins de 2 ans. « Nous attendons Azali 3 pour inaugurer cette école » a dit le notable de la Région, ce grand producteur de vanille. Il s’est aussi moqué de ces gens qui veulent transformer les nuits en jours et prendre les comoriens pour des idiots, en leur promettant monts et merveilles, tout en disant qu’ils ne seront pas à la tête de l’Etat que pour quelques mois seulement. « Mais qui vous a dit, qu’on va vous laisser entrer pour que vous puissiez en sortir » a-t-il demandé sous une ambiance hilare !

Puis le Gouverneur-candidat Mohamed Said Fazul a pris la parole pour s’adresser spécifiquement aux mohéliens. « D’aucuns disent que je ne vous aime pas. Je veux vous dire que je vous aime du fond du cœur. Je veux vous dire que je suis resté fidèle aux mohéliens et à ce qu’ils m’ont demandé de faire pour défendre Mohéli ». Puis Fazul est revenu sur ces gens qui s’amusent avec l’avenir de ce pays et qui croient qu’on peut du jour au lendemain se réveiller et vouloir s’occuper du vivre-ensemble comorien, sans aucune expérience politique et sans rien connaitre de la société comorienne et des grands enjeux de notre pays.

Ensuite ce fut le tour de Abdallah Saïd Sarouma de prendre la parole pour ses envolés percutants. Il a d’abord fait remarquer qu’Azali est le seul candidat aux présidentielles 2019 à avoir 3 candidats pour les gouverneurs des îles. C’est la preuve de sa volonté de constituer une vraie équipe dont la mission singulière est la construction de notre pays. Les temps des querelles de compétences et des tiraillements doit cesser. Et cette équipe qui partage le même programme politique veut être un exemple de cohésion et de solidarité.
Et le Ministre Chabhane a voulu répondre à ces gens qui accusent le Président Azali de ne pas s’entendre avec ses amis. « Je suis avec le Président Azali depuis 2002. Cela fait donc 17 ans que nous sommes dans un esprit de respect mutuel, de dialogue et de concertation. Et je sais que nous irons loin encore. Ceux qui ne sont pas là, ont un nom dans le Saint-Coran, les hypocrites (les Munafikuna). Et à ceux-là même s’ils sont proches de vous, il ne faut pas leur dire vos secrets ».

Et enfin le Président-candidat a pris la parole, dans une Wanani couverte par un épais brouillard, pour d’abord remercier la foule d’avoir bravé la pluie de longues heures. « La pluie, nous faisons des prières pour qu’elle tombe. Jamais on n’a fait des prières pour faire venir un soleil de plomb. Donc ce bienfait divin reste un porte-bonheur dans notre combat pour des Comores meilleures ». Le Président-candidat a poursuivi en disant ceci : « Ce pays est le nôtre. Nous devons nous retrousser les manches pour le construire. Et durant cette campagne, chacun des candidats dira ce qu’il a l’intention de faire. Mais moi, j’ai d’abord l’obligation de dire ce que j’ai fait dans Azali 1 et surtout dans Azali 2, avant de vous dire ce que je veux faire dans Azali 3. Alors je demande à mon équipe de vous remettre par écrit ce que j’ai fait et ce que je veux faire, car la parole s’envole, mais les écrits restent ».
Et le Président-candidat a conclu son intervention peu avant la prière de Magrib par ces mots : « Des gens prennent les comoriens pour des naïfs. Ils leur promettent monts et merveilles, des projets titanesques et tout cela à réaliser en quelques mois, avant parait-il de rendre le tablier présidentiel. Des mensonges éhontés dont le seul but est simplement de séduire un électorat anjouanais, qui est loin d’être dupe ».

Mohamed Abdou Mbéchezi