Chamsoudine Soulé, agent comptable de Comores Télécom et l’ancien directeur général de la société nationale des postes et services financiers, Ibrahim Abdallah, ont été placés en mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Moroni après avoir été auditionnés hier matin par le parquet de Moroni.
Les ennuis judiciaires ne font que commencer pour certaines responsables de la société Comores Télécom et d’autres sociétés d’État supposées impliquées dans l’affaire des surfacturations des pylônes.
Convoqués par le parquet pour une audition dans cette affaire qui avait défrayé la chronique en 2011, seuls trois prévenus se sont rendus sur les six convoqués. Parmi eux, deux anciens directeurs de la société, Abiamri et Charikane.
D’après des sources concordantes, ceux qui se sont rendus sont l’agent comptable de la société Chamsoudine Soulé, d’Ibrahim Abdallah, l’ancien directeur général de la Snpsf et un troisième placé en contrôle judiciaire avec obligation de se présenter chaque jour au tribunal.
A l’issue de cette convocation, l’agent comptable et l’ancien directeur de la Snpsf ont été placés immédiatement en mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Moroni après leurs auditions.
L’affaire remonte en 2011 quand la Cour des comptes s’est saisie de deux affaires de deux sociétés d’État. La première affaire concernait Ibrahim Abdallah et deux complices, dont un agent de Comores Télécom, accusés de toucher des pots de vin dans l’achat de plus de 1500 ordinateurs vendus par crédit à des clients.
La deuxième affaire concernait la surfacturation de pylônes de Comores Telecom. Une affaire qui avait impliqué deux anciens directeurs de la société. On parle de 68 000 euros de préjudices.
L’affaire avait atterri à la brigade de recherche de la gendarmerie nationale de Moroni la même année. Les trois anciens directeurs ont été auditionnés sur les deux dossiers.
Si Abiamri et Charikane ont été relâchés après leur interpellation, Ibrahim Abdallah passera au contraire par la case prison. Libéré, l’affaire sera classée sans suite. On ignore pour l’heure qui est à l’origine de ce brusque réveil du parquet de Moroni.
Maoulida Mbaé/LGDC
Réagissez à cet article