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CHN El- maarouf 22 médecins privés du paiement de leur salaire

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22 médecins de l’hôpital El-maarouf viennent d’être suspendus du paiement de salaire du mois d’août, et dont le traitement a eu lieu ce mois-ci. L’ordre est venu du ministère de la santé et exécuté par le trésorier payeur général. Un nouveau regain de tension quelques jours seulement après la nomination d’un nouveau directeur du centre hospitalier national.

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Dans une lettre adressée au trésorier payeur général par le secrétaire général adjoint du ministère de la santé, en date du 30 octobre 2015, on lit « nous vous demandons de bien vouloir suspendre, en urgence, le paiement des salaires des médecins de cet établissement, en grève depuis le 18 juillet ».

Les médecins dont parle le secrétaire général adjoint du ministère, Jean Youssouf, signataire du document, sont au nombre de 22 : 18 généralistes et 4 spécialistes. A trois jours seulement de la nomination d’un nouveau directeur, le 27 octobre dernier, le ministère de la santé ne fait qu’enfoncer davantage le clou dans la crise qui remue l’hôpital depuis 4 mois. Une manière de gérer qui soulève des interrogations quant à la vraie motivation du ministère de tutelle vis-à-vis de l’hôpital.

C’était en juillet dernier quand les agents du service des urgences ont déclenché une grève. Lorsqu’un compromis a été trouvé et qu’ils voulaient reprendre les activités, le directeur des ressources humaines leur auraient refusé l’entrée. « Il les a suspendus par une note. Alors que cela devait émaner du directeur général », se souvient un médecin. Et puisque la note a été jugée illégale par le personnel, certains médecins, et même le conseil d’administration, selon nos informations, ont saisi le directeur de l’époque, Mohamed Soudjay. « Et bizarrement il n’a pas bougé le petit doit alors que ses compétences sont usurpées au vu et au su de tout le monde ».

Un silence inquiétant et au niveau de la direction, et au niveau du ministère. Ce n’est pas encore fini car, lorsque la grève s’est généralisée suite à la suspension des agents des services des urgences par le chef du personnel, le directeur se verra priver de ses signatures financières, puis administratives avant d’être contraint de démissionner. Pendant cette période de turbulence pour Soudjay, ce dernier a suspendu les docteurs Chakour et Djabir. Ce qui n’a fait qu’attiser le feu au sein du bateau ivre qu’est devenu El-maarouf.

Peu de temps après, le ministère digérera la décision du directeur du CHN au lieu de calmer les tentions. Ce qui porterait à croire qu’entre les médecins et Fouad Mohadji le courant ne passe pas. Que serait-un hôpital sans médecins ? La grève continua son cours. Dans l’indifférence totale du ministère.

« Au cours de cette période de grève, tous les médecins répondaient présents quand on les sollicite », témoigne un agent de l’établissement qui défend, qui n’est pas parmi ceux qui ont mangé en premier leur pain noir. Ce 27 novembre, un nouveau directeur est nommé à la tête d’El-maarouf après plus de deux mois sans chef.

Au lieu de profiter de cette nomination pour ramener les protagonistes de la grève à la table de négociation, voilà que le ministère décide de durcir le bras de fer. 18 médecins généralistes et 4 spécialistes sont privés de leurs salaires. Autrement dit, Zain-el Abidine, fraichement nommé à la tete de l’établissement public a du pain sur la planche.

Toufé Maecha / LGDC

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