Energie et hygiène. Manque de latrines, d’eau et d’électricité, et amoncèlement d’ordures à El-Maarouf, telles sont les principales revendications du personnel du principal établissement hospitalier du pays.
Le personnel du Centre hospitalier national (Chn) El-Maarouf observe un arrêt de travail, depuis hier, pour protester contre les mauvaises conditions de travail. Djabir Kassim, président du conseil soignant de l’établissement, déplore le manque de latrines, d’eau et d’électricité, ainsi que ces montagnes d’ordures à El-Maarouf. Selon toujours lui, la population a tendance à demander plus au personnel hospitalier «alors que les conditions de travail ne le permettent pas».
Il espère que la population va se solidariser avec eux pour qu’il y ait plus d’impact au niveau du gouvernement car «nous n’indexons pas notre direction, elle n’a rien n’à voir avec ces problèmes d’énergie». Ainsi le personnel d’El-Maarouf exige-t-il «en priorité deux conditions indispensables pour un hôpital : l’électricité et l’hygiène». Sans cela, «nous nous contenterons de soigner les malades qui sont déjà admis à El-Maarouf, mais nous n’en recevrons pas d’autres, jusqu’à ce que ces revendications soient satisfaites».
Joint au téléphone par Al-watwan, Dr Mohamed Moundhir, directeur par intérim du Chn El-Maarouf (Mohamed Soudjay est actuellement à l’étranger, Ndlr) confirme les revendications du personnel. Pour lui, il s’agit d’une «manifestation légitime». Mais il refuse de parler d’un arrêt de travail, encore moins d’une grève, car «aucune procédure n’a été respectée», estime-t-il. Il nous a enfin fait savoir que la Ma-mawe était «à pied d’œuvre pour régler la situation».
Pour ce qui est des groupes électrogènes du Centre hospitalier, Dr Mohamed Moundhir reconnait qu’ils sont tombés en panne. Par ailleurs, si l’on en croit Djabir Kassim, le personnel procédera à un sit-in dès ce matin pour «faire bouger le gouvernement».
Abdallah Mzembaba
Alwatwan
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