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Climat post-électoral : Neuf personnes dans le viseur de la Cour de sûreté de l’Etat

Le substitut du commissaire du gouvernement auprès de la Cour de sûreté de l’Etat s’est confié à la presse ce samedi. Mohamed Abdallah reviendra sur la succession des faits du 28 mars, soit le quatrième jour après les élections anticipées. Il annoncera ensuite que l’enquête est en cours, et que neuf personnes sont déjà en garde-à-vue, poursuivies pour sept chefs d’inculpation dont les faits «d’attentat contre la sûreté de l’Etat, insurrection et rébellion» présumés.

Le substitut du commissaire du gouvernement auprès de la Cour de sûreté de l’Etat, Mohamed Abdallah, également procureur de la République de Mutsamudu, a tenu ce samedi un point de presse au palais de justice de Moroni, à travers lequel il s’est étalé sur les évènements qui ont marqué la date du 28 mars au quartier général de l’armée, soit quatre jours après les élections anticipées.
Et, apparemment, tout commence le jeudi 28 mars avec plusieurs faits et évènements concomitants qui se sont produits au cours de ce mois de mars et qui font, selon le substitut du commissaire du gouvernement, l’objet d’une enquête. Revenant sur la succession des faits après les échanges de tirs le 28 mars, Mohamed Abdallah annoncera que l’enquête en cours a permis de mettre la main sur neuf personnes placées en garde-à-vue. Et selon lui, sept chefs d’accusation seront probablement retenues contre eux, dont les faits «d’attentat contre la sûreté de l’Etat, insurrection et rébellion» présumés.
Le substitut du commissaire du gouvernement a fait comprendre que les évènements du jeudi 28 mars feraient partie «d’un plan qui aurait comme objet de déstabiliser le pays».

Le magistrat précise : «le commissariat du gouvernement s’est saisi de l’affaire et une enquête préliminaire est en cours. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de découvrir un grand plan conçu minutieusement en trois étapes pour la déstabilisation du pays. Ce plan a débuté par le double communiqué public fait par le colonel campagnard. Soilihi Mohamed, a appelé l’armée à se rebeller et ensuite publié les neuf membres de ce qu’il appelle Cnt. Il a aussi, par la suite, rendu publique une liste des personnalités à éliminer parmi lesquelles figure le président Azali Assoumani», a-t-il dévoilé. Mohamed Abdallah ajoutera, par ailleurs, que les barricades des routes, la démolition des ponts à l’aide des mines, la manifestation des femmes à Moroni dans la matinée du jeudi 28 mars, l’occupation de l’ambassade des Comores à Paris feront aussi partie du plan élaboré.

Toujours dans ce même volet, le substitut annoncera ensuite que des personnes d’origine comorienne résidant à l’extérieur, et surtout en France, seraient «impliquées» dans l’affaire. «Une équipe scientifique est mise en place et est à pied d’œuvre pour identifier précisément ces personnes opérant depuis l’étranger et tout leurs contacts sur le territoire national. Aussi, des personnes sur le territoire sont-elles recherchées pour être incessamment entendues par les enquêteurs», a-t-il informé.

Bahiya Soulayman/ Alwatwan

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