La ville de M’beni commémore pour la première fois l’évènement qu’elle nomme « les martyrs du 2 septembre 1975 à M’béni ». Ce jour-là, alors que le pays tremblait sous le régime du Mongozi (Ali Soilihi), une fusillade faisait cinq morts dont un bébé dans cette ville du Sud de Ngazidja.
Si la date du 3 août est célébrée par les « soilihistes » pour commémorer la prise de pouvoir de l’ancien révolutionnaire Ali Soilihi, la ville de M’béni, elle, se remémore la date du 2 septembre 1975.
« Ce jour-là, cinq personnes sont mortes avec plusieurs blessés », se souvient Abdou Nouhou Badroudine, doctorant en histoire politique à l’université d’Antananrivo-Ankatso qui a animé une conférence-débat, mercredi, à l’occasion de la commémoration des « martyrs du 2 septembre ».
Alors qu’Ali Soilihi a pris le pouvoir par la force, le 3 août 1975, certains leaders ont affiché leur désapprobation, jugeant l’acte « illégal et illégitime ». S’en suivra l’intervention de l’armée qui a ouvert le feu, faisant cinq victimes dont un bébé d’un an.
Les conférenciers dont Hamza Assoumane, se demandent encore « si le soulèvement contre l’armée soilihiste était une résistance ou une rébellion ». Ils ont décidé cette année, une première depuis les faits à M’béni, de commémorer la date du 2 septembre et nomment les victimes de ce jour, de « martyrs du 2 septembre 1975 à M’béni ».
Ibnou M. Abdou/ LGDC
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