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Communiqué de Me Larifou, candidat aux présidentielles du 24 mars

Saint Denis de la Réunion, le 9 fevrier 2019

Communique de presse de Me Said LARIFOU, candidat a l’élection présidentielle de l union des Comores

La Cour Suprême des comores , par arrêt rendu ce jour, 9 février, statuait sur les 16 candidatures provisoirement acceptées pour la presidentielle du 24 Mars en vue de la publication de la liste definitive des candidats .
Mon inquiétude , exprimée dans mon communiqué du 4 février dernier de voir des considerations politiciennes l’emporter sur le droit , est justifiee par la decision de la cour suprême de ce jour .
Le manque de considération des autorites politiques à la cour suprême et les pressions intolérables exercées sur cette institution, les circonstances dénoncées par certains candidats et les moyens juridiques évoqués dans le cadre des recours fallacieux et télécommandes, qui ont emmené à l’invalidation et le rejet honteux des candidatures de Mohamed Ali Soilihi , ancien vice president , et monsieur Soule , candidat de juwa , sont autant d’éléments circonstanciés et graves qui appellent a la grande et ferme mobilisation non seulement de tous les candidats aux élections présidentielles et des gouverneurs mais aussi de la classe politique , de la société civile, les Ulemas , le comite des sages , la jeunesse et la diaspora comorienne pour prévenir et mettre en echec la forfaiture et le huldup électoral qui se prépare aux Comores .
Ma.candidature a certes ete confirmée parmi les restants . Cependant, malgré ma longévité politique de ces 20 dernieres années, je ne saurai me réjouir de ce sursis , de cette decision de la cour , qui , il faut l’admettte , constitue un recul démocratique pour les Comores et prévient un hold up électoral
J’ai incarneune opposition républicaine , progressiste au colonel Azali Assoumani apres son premier coup d’Etatde 1999 et j’ai paye le prix fort humainement avec une longue mise en captivité.
Cependant, j’ai saisi ainsi la classe politique et le pouvoir en place , la main tendue de la société civile comorienne pour la tenue des assises nationales de fevrier 2018. Je l’ai défendu tout en sachant que cela allait emietter mon capital politique â court terme. J’ai agi ainsi, parce que j’etais persuadé que malgré quelques imperfections légitimement relevees et signalées, ces assises acoucheraient des conclusions permettant d’arriver à un compromis pour la stabilite économique et le développement durable du pays .
La suite a été tout autre , plutôt que de rassembler , le pouvoir en place s’est replié sur un clan et des courtisans pour imposer au pays une marche forcee vers un destin individualiste en rupture avec l’esprit des assises et en contradiction manifeste avec les conclusions pertinentes de ce grand débat national. Le pouvoir en place a mis en coupes réglées le système judiciaire, les forces de l’ordre, l’armée et la haute administration . Ce contexte appelle a un sursaut de dignité. Il n’est pas trop tard pour bien faire et echapper a la mascarade électorale annoncée.
J’appelle au sursaut de tous les candidats, de la classe politique, de la société civile et de la communauté internationale et notamment nos partenaires billateraux , les leaders d’opinion et l’ensemble de bonnes volontes à prendre pacifiquement la parole pour pousser le Président Azali Assoumani à la raison. Nous devons impulser une solution de compromis qui permettrait des élections anticipées inclusives par le reexamen objectif des candidatures injustement rejetées .
Le pouvoir n’est pas une fin en soi , mais un moyen de servir son pays , si l’on est legitime . Et c’est ainsi que tout acteur politique comorien, du pouvoir comme de l’opposition doit l’entendre .Nul ne sortirait gagnant d’une élection tenue dans un contexte de pressions , de privation des libertes . Incontestablement, les comores sortiraient perdantes.
Veillons , tous ensemble, à la régularité de ces élections, a la paix dans notre pays et meritons l’

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1 commentaire sur Communiqué de Me Larifou, candidat aux présidentielles du 24 mars

  1. Vous aviez en tête 2 idées. Soutenir le putschiste peureux fugitif à changer brutalement la constitution pour que vous soyez au gouvernement or Belou est le sauveur de son neveu SG,et anticiper les présidentielles car vous n’acceptez pas vos défaites. L’histoire est là.Si il arrive que les comoriens retombent dans la barbarie comme ce qui s’est produit à Ikoni, vous faites parmi les responsables. Vous savez que les collabo de Hitler sont toujours recherchés et punis. Vous avez failli perdre votre vie cher Maître. Je fais partie des personnes qui ont facilité votre départ médical improvisé vers la Réunion. On ne s’amuse pas avec un traître. Campagnard collègue d’armes de la même promotion est devenu boiteux, Sambi son sauveur est en prison, Iconi est fusillé, etc.

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