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Le printemps des patriarches ou quand les pépés de la République s’offrent une mission de rêve.

d670eroeN’en déplaise au desperados du pouvoir mourant, l’espoir de notre jeunesse et du pays n’est pas dans le repli insulaire ou narcissique mais dans l’unité patriotique et nationale pour un destin commun des Comoriens. Nos patriarches y pensent même à le construire sur les cendres s’il le faut.

Et si nous ne sommes que des extraterrestres, nous autres jeunos apprentis politiciens ?
Oui, oui, nous sommes des extraterrestres. Nous sommes un peuple à part des autres peuples du monde. Nous sommes singuliers, chacun de nous est en soi une nation, une île, une région, une commune, un village, un quartier, une famille, un individu particulier. Je suis toujours émerveillé de voir combien chacun de nous porte fièrement dans son attitude, son comportement sa « comorienneté » insouciant, surfant sur les problèmes essentiels de l’existence terrestre. Assaillis par de nombreux défis et difficultés existentielles, qui, chez un autre peuple, canaliseraient toute son énergie pour trouver solution, chez nous on y passe l’éponge, et on continue notre bonhomme de chemin comme si de rie n’est. On se congratule pour des indignants, des insignifiances, on embrasse les voleurs, on félicite les corrompus et on encourage les malhonnêtes, on décrie les honnêtes gens, on porte au zénith de l’honorabilité et de la célébrité les malfaiteurs et les criminels qu’on accueille en triomphateurs adulés dans nos cités, nos places publiques et nos mosquées.
Oui, nous sommes des extraterrestres car ce qui se passe sur terre nous importe peu. Sinon dites moi, qui de nous, notamment les  »intellectuels » (s’il en existe), les politiques, les soit- disant cadres qui n’encadrons que nos ventres, les techniciens du vide, oui, qui de nous, dans nos propos, nos discours kilométriques lors des colloques, les séminaires, les conférences, les ateliers dont nous sommes des friands et champions organisateurs, dans le débat politique sur nos places publiques, dans les médias, parle ou évoque les indices de mesure du mouvement de notre pays en terme de développement économique et humain, indices ou indicateurs macro ou micro-économiques et sociaux et qui, dans les autres pays sont désignés par des termes tels que : PNB, PIB, production, taux de croissance, taux de chômage, taux d’inflation, taux de croissance démographique, taux d’investissement, de balance de payement, emploi, production, commerce, exportation, importation, balance de payement, revenu de ménage, taxes, déficit budgétaire, dette publique, dépenses sociales, inégalités sociales, paupérisation de la population ?
Et lorsque l’on désire en parler, il manque de statistiques réactualisées dans notre administration économique.

Alors, nos amis politiciens vénusiens, vous qui aimez papotez à coup de déraisons et de fables à faire pâlir de honte Lafontaine dans sa tombe, à quand prédisez-vous notre voyage sur la terre-Comores ? Bravos à nos patriarches du mouvement du 11 août, eux au moins ils nous font rêver d’un retour dans le temps de leurs printemps verdoyants.

IBRAHIMA Mhoumadi Sidi.

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