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Comores: Les raisons du taux d’echec au BAC 2012!

Le fort taux d’échec au BAC 2012 aux Comores inhérent à la baisse consécutif du niveau scolaire généralisé n’est pas surprenant eu égards aux lois et reformes de l’éducation en cascade non appliquées depuis l’indépendance jusqu’ a nos jours. (Reforme fondamentale de 1976, Etats généraux de l’enseignement de 1994 etc.).

 

En effet, l’éducation a été toujours au centre des politiques économiques de l’état comorien, en allouant beaucoup de dépenses budgétaires à l’amélioration et la démocratisation de l’enseignement pré primaire, secondaire , supérieur et professionnel. D’ailleurs, les rapports etplans directeurs (1975-1978 ; 1982-1987 ;2001-2006, 2010-2015) montrent bien que les autorités éducatives, toutes tendances confondues, ont toujours opté la voie de l’orientation, l’encadrement et la formation des instituteurs, professeurs, directeurs d’écoles et conseillers pédagogiques dans la réflexion et la méthodologie de l’enseignement global ,sans se soucier prospectivement des spécificités ou des spécialisations locales , des filières , des diplômes, des débouchés d’études adéquats ,tant en matières d’insertion professionnelle que de valorisation et d’innovations socio éducatives ,identitaires et culturelles .

 

Pourtant, l’apprentissage scolaire et éducatif occupait une place centrale dans les matrices stratégiques et pédagogiques dés les premières reformes fondamentales de 1976 et 1982, préconisant la professionnalisation par la mise en place des instituts techniques, technologiques, industriels et agricoles, sous réserve des passerelles du BEP techniques, BAC d’enseignement générale et technologiques aux diplômes d’ingénieurs et universitaires.

Peut on reformer l’école d’aujourd’hui et de demain sans une forme de compromis et de solidarité nationale entre enseignants, syndicats et gouvernement ?

 

 

Comment améliorer, innover et moderniser le système éducatif à court et à long termes sans une procédure d’évaluation et d’audits permanente des acteurs et des infrastructures socio éducatives locales ?

 

 

Depuis les années 90 – début 2000, l’école publique comorienne subit d’une part une instabilité chronique due a des coups d’états militaires, institutionnels, et affronte d’autre part les mesures d’austérité socio économiques de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire Internationale dans un contexte de grèves et d’années blanches successives. C’est dans ce cadre d’ajustement structurel que s’impose le principe des états généraux de l’éducation en 1994, impliquant ,entre autres ,des experts nationaux et étrangers, étudiants, parents d’élèves, éducateurs pour la mise en place d’un premier diagnostic évaluatif du niveau scolaire en général, mais aussi des enjeux quantitatifs et qualitatifs de l’enseignement et l’éducation nationale en particulier. A cet effet, plusieurs expériences et innovations pédagogiques ont été conduites sous la supervision de la banque mondiale, de l’Unicef et de la francophonie sans succès.

 

Le niveau éducatif et scolaire se dégrade de jours en jours justifiant la montée incontrôlable des écoles privées. Comme le souligne la dernière mission de la francophonie aux Comores du 23 au 28 juillet 2012, le niveau des enseignants et des personnels éducatifs, est dégradé sans parler des insuffisances éducatives et pédagogiques

ahmedhassani :  (http://www.francophonie.org/Education-aux-Comores-cooperation)

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