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COMORES : REPUBLIQUE, ROYAUME OU SULTANAT

L’allégeance au pouvoir, amène certains à soutenir la mise au rencart de la Cour Constitutionnelle. J’avoue ne pas comprendre que sur une question fondamentale aussi grave l’on puisse prendre une position uniquement sur des considérations partisanes.

Les arguments avancés par les partisans inconditionnels d’Azali sont cousus de fil blanc. Car enfin si la Cour Constitutionnelle n’a jamais bien fonctionné, la responsabilité revient à ceux qui nommaient les Conseillers et qui n’arrêtaient pas de peser sur les décisions de la Cour. On semble oublier que des Conseillers ont été nommés, rester à les introniser. Qui ne l’a pas fait !?

En tout cas le garant des institutions à savoir le Chef de l’Etat, ne peut pas prendre prétexte du non fonctionnement d’une institution pour changer les dispositions de la Constitution, son devoir est précisément de tout faire pour que toutes les institutions fonctionnent, en premier lieu la CC, clé de voûte du système. Il peut par contre initier un processus de changement s’il l’estime nécessaire et cela en respectant scrupuleusement, les dispositions de la Constitution.

Alors que la « décision » est le seul fait du prince. Facteur aggravant : personne ne peut formuler un recours. On ne peut pas saisir la Cour Suprême qui dans le cas d’espèce serait juge et partie.

On attend par ailleurs la réaction de cette Cour Suprême : va-t-elle se soumettre et se rendre complice de ce qu’il faudra bien nommer coup d’Etat institutionnel et s’enlever tout crédit, y compris au regard de ses prérogatives originelles ou assumer ses responsabilités institutionnelles.

Si Azali ne revient pas en arrière, si la population accepte passivement le fait accompli, le pays ne pourra plus être considéré comme une République. Ce sera au mieux un Royaume ou Sultanat « honteux ». Honteux parce qu’il avancera masqué, vil écran de fumée dans le but de tromper le pays et le Monde.

En somme un immense bond en arrière qui va encore aggraver la situation économique et sociale du pays.

Idriss Mohamed

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