
Les véhicules pouvaient ainsi circuler sur Kafuni depuis samedi alors que la première traversée du pont de Iruvuni à Mitsudje a pu avoir lieu lundi soir.“Ici la rivière a quitté son lit habituel et nous faisons un enrochement pour dévier les eaux en attendant la construction d’un pont lors de l’aménagement de la Rn2“, confirme le directeur national des routes, Saïd Housseini. Les automobilistes du reste du Hambu et de Mbadjini ont profité de ces travaux temporaires pour reprendre leur trajet habituel. A Nyumadzaha ya Bambao, les jeunes sont sur les routes, pèles à la main, pour déblayer le sable qui colmate les voies.A Vuvuni et Bweni, les hommes et femmes sur le terrain continuent à enlever la boue qui s’est introduit partout, malgré les précipitations d’hier mardi. Une équipe de Kulak devait aussi vider la rivière entre Vuvuni et Mde remplie de pierres et de sable qui dépassent le pont en hauteur.
Pour prévenir toute épidémie, l’Unicef a mis à la disposition du gouvernement des 2.070 kits pour purification de l’eau.“Il appartient aux maires d’assurer la distribution“, dira un responsable de l’Unicef. Les responsables des localités de Mitsudje, Salimani, Bangwa dans le Hambu et Vuvuni, Bweni, Nyumadzaha pour le Bambao doivent traiter l’eau afin d’éviter des complications. Issa Soilih, représentant du ministère des Finances pour suivre sur la gestion de l’aide alimentaire, a affirme lundi que les stocks alimentaires réservés aux sinistrés étaient presque épuisés et que d’autre dispositions sont prises pour chercher d’autres denrées.“Les grands commerçants ont porté leurs lots de contributions, et chaque donateur a un oeil sur la gestion de l’aide, question de s’assurer que cette nourriture arrive bien à la destination prévue“, dira-t-il. S’agissant des sinistrés, Hadidja Saïd Hachim se souvient encore du calvaire vécu ces derniers jours à Nyumadzaha ya Bambao.Dans cette localité limitrophe avec la région de Hambu, le bilan provisoire des dégâts est alarmant.
Ce rapport établi dimanche fait état d’un enfant mort-né, du fait que la mère n’ait pas pu se rendre à l’hôpital, 11 maisons détruites totalement, 50 personnes légèrement blessées pendant les opérations de sauvetage, 82 personnes déplacées, 86 familles sans abris, 300 habitations inondées, et d’un poulailler de 400 pondeuses emporté par les eaux. Les entrepôts de commerçants, une école maternelle et une mosquée ont été détruites.
Abouhariat S. AbdallahIrchad O. Djoubeire
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